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Mort de Cédric Chouviat : un an après, sa famille contre-attaque

Les avocats de la famille Chouviat entendent obtenir la suspension des policiers mis en cause. Les avocats de la famille Chouviat entendent obtenir la suspension des policiers mis en cause.[BERTRAND GUAY / AFP]

La famille de Cédric Chouviat, mort après un contrôle de police le 3 janvier 2020 à Paris, organise ce dimanche une manifestation pour demander une nouvelle fois la suspension des policiers mis en cause dans l’affaire.

Devenu un symbole de ce qui constitue pour beaucoup les violences policières, le décès du livreur de 42 ans avait choqué les Français. Plaqué au sol, le casque toujours vissé sur la tête, Cédric Chouviat avait fait un malaise. Il mourra deux jours plus tard, le 5 janvier, à l’hôpital où il était dans un état critique.

La manifestation organisée dimanche à 14 heures dans l’ouest de Paris entend demander la suspension des quatre policiers mis en cause, mais également s’inscrire dans la continuité des protestations contre la loi Sécurité globale. Celle-ci est vivement critiquée par les défenseurs des libertés publiques. Elle se terminera quai Branly, près de la tour Eiffel, là où le contrôle a eu lieu.

Les policiers nient toujours leur responsabilité

Un slogan dominera le rassemblement : «Quatre policiers m'ont tué. Moi, mort le 3 janvier. Eux, toujours policiers.» Un an après les faits, la famille de Cédric Chouviat, épaulée par ses avocats, multiplie toujours les courriers et les demandes de suspension des quatre fonctionnaires de police.

Pour Me William Bourdon et Me Vincent Brengarth, «l’absence de mesure administrative provisoire (à l'encontre des fonctionnaires mis en cause), incohérente au regard de la terrible gravité des faits, traduit manifestement une tolérance de la part de la hiérarchie, incompréhensible et insupportable pour la famille».

Pour l’heure, trois des policiers ont été mis en examen pour «homicide involontaire», tandis qu’une quatrième est elle placée sous le statut de témoin assisté. En juillet devant les juges, ils ont contesté avoir perçu des «signes manifestes» de l’asphyxie de Cédric Chouviat, affirmant ne pas avoir entendu celui-ci avoir prononcé à plusieurs reprises «J’étouffe !»

Une expertise médicale de synthèse est attendue, ainsi qu’une expertise sonore des événements, pour tenter de faire la lumière sur la responsabilité ou non des policiers dans la mort de l’homme de 42 ans.

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