En direct
A suivre

Coronavirus : les engelures seraient le signe d’une immunité très performante

[Jonathan NACKSTRAND / AFP]

Les engelures, des atteintes cutanées qui touchent les extrémités, avaient été recensés au début de l’épidémie comme un symptôme du Covid-19. Les chercheurs sont parvenus à expliquer dans quel contexte ce symptôme survenait.

En avril dernier, les dermatologues avaient en effet alerté sur ces lésions cutanées associées au coronavirus. Alors que les connaissances sur le sujet étaient limitées, Catherine Olivieres-Ghouti, membre du syndicat des dermatologues-vénéréologues (SNDV), avait tout de même estimé que ces engelures «n’étaient pas un signe de gravité».

Selon l’étude menée en avril par les chercheurs au CHU de Nice sur 40 patients, ces lésions seraient le signe d’une immunité innée «particulièrement efficace» de l’organisme face aux agents pathogènes.

Tests PCR négatifs

Sur les 40 patients étudiés et qui souffraient de ces engelures, les tests PCR s’étaient tous révélés négatifs, et pour seulement un tiers d’entre eux, la sérologie était positive. Ce, alors qu’ils avaient tous été cas contact ou suspectés d’être infectés par le Covid-19 lors des trois semaines précédentes. 

Pour confirmer ces premiers résultats, les chercheurs ont mesuré et comparé in vitro l’activité des cellules de l’immunité innée entre trois types de patients : ceux qui présentaient des engelures, ceux qui souffraient de formes non-graves du coronavirus et ceux de patients hospitalisés. Ainsi, il s’est avéré que «les cellules des premiers présentent des taux d’expression de l’IFNa bien plus élevés que celles des deux autres groupes. Les taux mesurés dans les cellules des patients hospitalisés, avec des formes sévères de Covid-19, sont même particulièrement bas», explique le Pr Thierry Passeron, qui a dirigé l’étude.

Alors que le monde fait face à la deuxième vague de la pandémie, le dermatologue relève de nouveau l’augmentation des cas d’engelures. «Il faut néanmoins rassurer les personnes qui en souffrent : même si elles sont douloureuses, ces atteintes ne sont pas graves et régressent sans séquelles […] Elles signent un épisode infectieux à SARS-CoV-2 qui est déjà terminé dans la majorité des cas. Les patients concernés ont éliminé le virus efficacement et rapidement après leur infection», souligne-t-il, cité par l’Inserm.

A voir aussi

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités