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Fermeture du delphinarium du Parc Astérix : «ils ne font que déplacer le problème», jugent des associations

Des sanctuaires marins pourraient contenter toutes les parties prenantes, mais ils ne sont pour le moment qu'à l'état de projets. [Photo d'illustration / Loïc Venance / AFP].

Au lendemain de l'annonce faite par le Parc Astérix officialisant la fermeture prochaine de son delphinarium, l'Association C'est Assez ! par l'intermédiaire de 30 Millions d'Amis vient, ce mardi 26 janvier, jeter un pavé dans la mare en dénonçant, selon elle, une solution plus préjudiciable qu'il n'y paraît pour les dauphins, arguments à l'appui.

La veille, dans les colonnes du Parisien, Nicolas Kremer, le directeur du parc, expliquait que les dauphins du célèbre «Théâtre de Poséidon», attraction-phare des lieux depuis sa création en avril 1989, allaient disparaître pour la réouverture prévue - pour l'instant - au 3 avril.

Ce faisant, Nicolas Kremer indiquait que les animaux iraient prochainement rejoindre «d'autres delphinariums en Europe».

«C'est la solution, élaborée avec l'Association Européenne des Mammifères Aquatiques, qui est apparue la meilleure pour leur assurer de bonnes conditions de vie. La réintroduction en milieu naturel est impossible pour ces animaux élevés en captivité», avait-il notamment plaidé.

Sauf que du côté de l'association 30 Millions d'Amis, on a une lecture bien différente de cet événement.

Ce mardi, l'organisation, par la voix de Christine Grandjean présidente, elle, d'une autre association de défense des dauphins appelée C'est Assez ! se fend ainsi d'un long communiqué dans lequel elle fustige une nouvelle «extrêmement mauvaise» pour les dauphins.

Selon Christine Grandjean, par cette décision, les dauphins vont en effet être «transportés par camions, ils vont arriver dans des bassins inconnus, séparés de leurs compagnons d'infortune et de leurs soigneurs. Un énorme traumatisme !». Le communiqué enfonçant ensuite le clou : «sans compter qu'ils seront à nouveau exploités... par d'autres !».

Pour Christine Grandjean, il apparaît donc clair que la «meilleure solution» défendue par Nicolas Kremer est au final inefficace, dans la mesure où le parc «en transférant leurs dauphins vers d'autres delphinariums ne fait que déplacer le problème».

La cause animale au coeur de l'actualité

Si ce mardi en fin de matinée, le Parc Astérix n'avait pas encore publiquement réagi aux attaques lancées par C'est Assez ! et 30 Millions d'Amis, cette passe d'armes s'inscrit quoi qu'il en soit dans une séquence nourrie autour de la question de la défense animale.

Ce mardi 26 janvier, l'Assemblée nationale se penche en effet sur l'examen en première lecture d'une proposition de loi (LREM) visant à renforcer la lutte contre la maltraitance faite aux animaux. 

Concernant les dauphins et autres cétacés, au coeur du bras de fer se trouve surtout la question de sanctuaires marins, seuls à même de pouvoir accueillir ces animaux dans des conditions optimales et donc contenter du même coup - dans la mesure du possible - les parties prenantes.

Sauf que, comme l'indiquait au Parisien le patron du Parc Astérix, «les sanctuaires marins sont seulement à l’état de projets et la réintroduction en milieu naturel est impossible pour ces animaux élevés en captivité».

Des projets de sanctuaire marin sont en effet évoqués en Grèce ou en Italie, mais n'ont, à ce jour, pas encore dépassé le stade des discussions.

«Il faut des définitions (...) pour que les parcs puissent se transformer en sanctuaire ou en refuge. Cela résoudrait le problème», a en tout cas proposé Laëtitia Romeiro Dias, députée LREM de l'Essonne et rapporteur de la proposition de loi, lors des débats.

Mais cette prise de position soulève là encore l'inquiétude des associations de protection animale, qui craignent de voir adoptés des critères insuffisamment exigeants pour garantir le bien-être des mammifères marins.

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