«Ce n'est pas une question personnelle. C'est notre institution qui ne doit pas laisser passer ça. Il y a beaucoup trop de sexisme à l'Assemblée nationale», dénonce Mathilde Panot. Traitée de «poissonnière» dans l'hémicycle mardi 2 février, cette députée La France insoumise (LFI) demande des «excuses» et une «sanction».
L'insulte, proférée au moment de l'intervention de l'élue du Val-de-Marne, peut être entendue dans la vidéo des débats. S'il paraît difficile, a posteriori, d'identifier le coupable, Mathilde Panot affirme qu'il s'agit d'un «député LREM».
« La folle », « La poissonnière » …
On n’entend rien ? Vraiment ?
Pour moi et pour toutes les autres, victimes du sexisme crasse de certains, je vous le dis : je ne laisserai pas passer.
J’attends une réaction immédiate du Président de l’Assemblée nationale. #StopSexisme pic.twitter.com/Mlgc3fQb4v— Mathilde Panot (@MathildePanot) February 3, 2021
Elle a demandé un rappel au règlement pour «fait personnel», expliquant qu'elle défendra «chacun des collègues parlementaires qui sont victimes de sexisme». L'élue indique d'ailleurs avoir reçu le soutien de plusieurs députés, notamment Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des Lois.
«Je rappelle qu'il y avait eu des bêlements lors d'une prise de parole de la députée Alice Thourot (LREM) ou que mes collègues Clémentine Autain (LFI) et Elsa Faucillon (PCF) avaient été traitées de "petites connes" par le député Meyer Habib (UDI)», développe Mathilde Panot.
Le président de séance de mardi soir, David Habib (PS), a transmis la démarche de l'élue du Val-de-Marne au président de l'Assemblée nationale. Il précise «ne pas être au courant de ce qui a été dit» mais pense que «les dispositions et les décisions qui s'imposent» seront prises «si des propos graves, sexistes, ont été tenus».