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Pour 76% des employeurs, les lacunes en orthographe des salariés posent problème au quotidien

La qualité d'expression à l'écrit et à l'oral ainsi que l'orthographe arrivent devant l'expérience professionnelle ou la formation parmi les critères de sélection d'un salarié. [Unsplash/Nils Stahl]

Mieux vaut éviter d'écorcher la langue de Molière pour espérer décrocher un emploi. Selon un sondage Ifop réalisé pour l'organisme de formation en orthographe Projet Voltaire, la qualité de l'expression écrite et orale est un critère crucial pour les employeurs, qui témoignent à 76% des lacunes de leurs salariés en la matière.

Quelque 2.504 décideurs, issus d'entreprises de plus de 50 salariés, ont été interrogés au cours de cette enquête réalisée en ligne, en mai et en septembre 2021. La majorité d'entre eux ont indiqué qu'une mauvaise maîtrise de la langue française était rédhibitoire à leurs yeux, alors même que ces lacunes sont «monnaie courante aujourd'hui», selon l'un des recruteurs ayant participé à l'étude.

93% des participants estiment qu'une expression orale ou écrite de piètre qualité nuit à la crédibilité de l'entreprise dans ses échanges avec les clients et avec les collaborateurs externes, comme les fournisseurs. Plus des trois quarts (77%) considèrent que ces lacunes ont un impact majeur sur la productivité et 65% des interrogés ne doutent pas de leurs effets négatifs sur les performances financières de la société.

Concrètement, les employeurs redoutent les «erreurs de communication et d'interprétation», les «confusions» ou «incompréhensions». «Cela se traduit par des courriers pas clairs, des réponses téléphoniques imprécises», cite par exemple l'un d'entre eux, qui ajoute : «C'est grave».

L'enjeu est tel que, selon les résultats du sondage, la qualité d'expression à l'écrit et à l'oral (69%) ainsi que l'orthographe (59%) arrivent devant l'expérience professionnelle (46%) ou la formation (35%) parmi les critères de sélection d'un salarié. Seuls la motivation (87%) et le savoir-être (81%) sont jugés plus cruciaux.

Aussi, lors d'un entretien d'embauche, 80% des recruteurs indiquent qu'ils renoncent aux candidats dont l'orthographe est insatisfaisante. Les problèmes d'expression orale sont rédhibitoires pour 73% d'entre eux. De manière générale, ils s'accordent pour être plus indulgents en ce qui concerne la maîtrise de l'anglais : dans la langue de Shakespeare, les difficultés à l'écrit découragent 30% des recruteurs, contre 33% pour celles à l'oral.

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