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Emmanuel Macron à Vichy : tout un symbole

Le symbole est déjà fort, le contexte politique actuel rajoute à son ampleur. Emmanuel Macron se rend ce mercredi à Vichy, ville où Philippe Pétain avait installé le gouvernement collaborateur de «l’Etat français», de 1940 à 1944.

Officiellement, le président de la République se rend dans l’Allier dans le cadre d’un déplacement de deux jours, qui a commencé hier dans le Cher. Il doit être question du soutien de l’Etat envers la ville, concernant plusieurs projets de développement, mais aussi plus globalement des problèmes rencontrés par les petites et moyennes communes françaises, face aux décisions prises à Paris.

Mais si les regards et les oreilles seront tournés vers cette visite, c’est surtout parce qu’elle s’inscrit dans une période politique bien particulière, moins d’une semaine après la déclaration officielle de candidature à la présidentielle d’Eric Zemmour.

Eric Zemmour dans le viseur

Celui-ci a tenu au mois de septembre des propos qui suscitent toujours une vive polémique, affirmant que le régime de Philippe Pétain a «protégé les juifs français et donné les juifs étrangers». Il a ainsi été accusé de révisionnisme et de tenter de minimiser la collaboration. Or, Vichy représente, et bien malgré elle, ce régime ayant collaboré avec l’Allemagne nazie suite à la capitulation française, à l’été 1940.

Le passage d’Emmanuel Macron à Vichy devrait ainsi être utilisé pour se démarquer fortement de son futur adversaire (il ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat à sa propre succession). Des séquences allant en ce sens sont en effet prévues, selon Le Parisien, comme un recueillement à la mémoire des juifs déportés ou un arrêt devant une plaque commémorant 80 parlementaires ayant refusé les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940 (il a depuis été déchu de son titre militaire).

A ceux pouvant penser qu’un déplacement à Vichy aujourd’hui n’est qu’une coïncidence, nos confrères dévoilent que plusieurs invitations avaient déjà été envoyées à l’Elysée auparavant, pour honorer Simone Veil ou rendre hommage aux 80 parlementaires. Elles avaient toutes été déclinées. Le choix de s’y rendre à ce moment de la campagne présidentielle semble donc s’affirmer comme un acte de confrontation direct à Eric Zemmour, de la part d’Emmanuel Macron.

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