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Affaire des primes en liquide : l'ancien ministre Claude Guéant incarcéré à la prison de la Santé

Le représentant du parquet national financier (PNF) a estimé que l’ancien ministre ne «respectait pas les décisions de justice», alourdissant ses réquisitions contre lui. [Eric Feferberg / AFP]

L'ancien ministre de l'Intérieur et ancien secrétaire général de la présidence française sous Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, a été incarcéré ce lundi 13 décembre à la prison de la Santé à Paris, en application de sa condamnation en 2017 dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur.

«En exécution de deux arrêts rendus le 9 novembre dernier, l’intéressé s’est présenté ce jour au service de l’exécution des peines du parquet de Paris et a été incarcéré au centre pénitentiaire de Paris-La-Santé», écrit le parquet général dans un communiqué, ce lundi.

L’ancien grand commis de l’Etat, âgé de 76 ans, avait été condamné à deux ans d’emprisonnement dont un an ferme en appel en janvier 2017. Début novembre, la cour d’appel de Paris avait révoqué une partie de son sursis et de sa liberté conditionnelle, estimant que Claude Guéant ne réalisait pas les versements nécessaires pour payer l’amende et les dommages et intérêts qu’il s’était vu infliger.

L'ancien ministre de l'Intérieur avait été condamné à payer, solidairement avec quatre autres prévenus, 210.000 euros en dommages et intérêts à l'Etat.

Ecroué pour neuf mois

Ainsi, l’ex-bras droit de Nicolas Sarkozy a été placé sous écrou pour neuf mois, a indiqué son avocat Me Philippe Bouchez El-Ghozi. Ce dernier a d'ores et déjà annoncé son intention de saisir le juge d’application des peines pour obtenir un aménagement, soulignant l’état de santé «préoccupant» de son client.

«Il paye ce qu’il peut payer, c’est-à-dire 3.000 euros par mois, il n’a pas d’argent caché donc il ne peut pas payer plus, et malgré ça, on a décidé qu’on l’enverrait en prison», a-t-il déploré. Lors d’une audience le 3 décembre dernier, Claude Guéant avait répété: «J’ai fait tout ce que je pouvais et je fais tout ce que je peux pour m’acquitter de ma dette».

Au contraire, le représentant du parquet national financier (PNF) a estimé que l’ancien ministre ne «respectait pas les décisions de justice», alourdissant ses réquisitions contre lui, d'un an d’emprisonnement dont six mois ferme, à un an d’emprisonnement ferme.

Le procureur financier avait fait valoir que «seulement 36%» de sa dette d’environ 190.000 euros au Trésor public a été acquittée et ce, pour «une grande partie, de façon contrainte par le biais de saisies».

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