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Marseille : fin de la grève des éboueurs

La métropole Aix-Marseille-Provence et le syndicat FO ont annoncé ce mercredi la fin du mouvement de grève des éboueurs. Il avait démarré le 18 janvier.

Il s’agissait du troisième depuis quatre mois à Marseille, qui a vu des milliers de tonnes d'ordures envahir la ville.

Si le préavis de grève sera officiellement levé à partir de jeudi soir, comme l’a annoncé à l'AFP le syndicat Force ouvrière, la métropole espère un retour à la normale d'ici à huit jours.

Quelque 2.000 tonnes d'ordures sont encore à ramasser à travers la ville, a précisé à l'AFP Yves Moraine, l'élu LR en charge des négociations sur ce dossier pour la métropole.

40 euros brut de plus par mois

Force Ouvrière, puissant syndicat majoritaire parmi les agents territoriaux, que ce soit à la ville de Marseille ou la métropole, a annoncé avoir obtenu une augmentation de 40 euros brut par mois pour les éboueurs marseillais, ainsi que l'ouverture d'un «chantier de revalorisation de l'ensemble du régime indemnitaire» des agents chargés du ramassage des poubelles.

A l'origine du mouvement, FO exigeait une augmentation de 80 euros pour les éboueurs marseillais, qui seraient moins bien payés que leurs homologues d'autres communes de la métropole.

Des camions du privé appelés en urgence

«Je prends acte de la reprise annoncée du ramassage des déchets par la métropole et je m'en félicite pour les Marseillais», a réagi le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, dans une déclaration transmise à l'AFP, après avoir décidé de s'engager dans ce conflit lundi soir en faisant «intervenir en urgence» des camions-bennes du privé pour tenter de ramasser les tas d'immondices menaçant notamment de terminer à la mer avec le fort mistral.

«A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle», avait justifié le maire de Marseille, en s'immisçant dans un domaine pourtant réservé à la métropole, dirigée par Martine Vassal (LR): «Tous les éléments sont réunis pour nous précipiter vers un drame sécuritaire et écologique», selon l'édile représentant une coalition de gauche, qui s'était dit contraint de «sortir du cadre légal pour protéger les Marseillaises et les Marseillais», en mobilisant des «moyens dérogatoires extraordinaires afin de préserver la salubrité publique».

Cette nouvelle crise des ordures était d'autant plus menaçante que la ville est actuellement soumise à un très violent mistral risquant à la fois d'emporter une grande partie des déchets vers la mer (ce qui s’était déjà produit en octobre), mais aussi d'attiser les feux de poubelles déclenchés ici et là par des Marseillais excédés.

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