David Lisnard, membre des Républicains et président de l’association des maires de France, a indiqué réserver sa signature à Jean-Luc Mélenchon. Il estime que le système des 500 parrainages fait peser trop de pression sur les maires et a voulu montrer que donner sa signature à un candidat à la présidentielle ne signifie pas obligatoirement qu’on le soutient.
Dans une vidéo postée sur Twitter, il a expliqué qu’au moment où il parle, trois des principaux candidats à l’élection présidentielle sont toujours en difficulté pour atteindre la barre demandée des 500 parrainages (à rendre avant le 4 mars). Selon lui, si Marine Le Pen, Eric Zemmour ou Jean-Luc Mélenchon ne peuvent pas se présenter, ce serait «une grave atteinte à la démocratie».
Parce que la candidate que je soutiens est lotie, par esprit républicain, souci civique, exigence démocratique, aussi pour que les démagogues ne jouent pas les victimes, enfin pour enlever de la pression (injuste) sur les maires et démontrer que «parrainage ne vaut pas soutien» : pic.twitter.com/5bGnNsrMbd
— David Lisnard (@davidlisnard) February 20, 2022
Estimant que la candidate qu’il soutient, Valérie Pécresse, a largement les parrainages nécessaires (près de 2.000), il s’est engagé à donner le sien à l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon. Il s’agit d’un candidat dont il est le plus éloigné et dont il combat «ardemment» les idées et les valeurs, a-t-il avancé. «Mais il doit pouvoir concourir», a-t-il estimé, appelant toutes les personnes pouvant parrainer à le donner à un candidat représentatif. Le risque, selon lui, serait de sombrer dans une «explosion civique», qui pourrait mener à des violences.
Il s’agit d’une manœuvre en son nom propre, a-t-il tenu à préciser, laissant l’association qu’il préside hors de cela. David Lisnard a par ailleurs demandé un changement des règles, avec un retour à l’anonymat des maires ou un système de double parrainage, mêlant citoyens et élus.