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En 2020, 7,2 millions d’amendes dues à des excès de vitesse de moins de 5km/h

«6 PV sur 10 sont dressés non pas pour des excès de vitesse, mais pour de tout petits dépassements», fustige l'association 40 millions d'automobilistes. [Alexis AMZ DA CRUZ on Unsplash]

Un chiffre éloquent. S'appuyant sur des statistiques du ministère de l'Intérieur, l’association 40 millions d’automobilistes a indiqué, mercredi 27 avril, qu'en 2020, 58 % des excès de vitesse verbalisés en France ont concerné des dépassements inférieurs à 5km/h.

L'organisation, qui se présente comme le premier représentant national des automobilistes auprès des pouvoirs publics et du secteur économique de la route, précise que cela concerne au total 7,2 millions d'amendes. Elle fait également savoir que 95 % des excès constatés par des radars automatiques sont compris entre 1 et 20 km/h.

Des constats dressés à la suite d’une question posée par Françoise Dumont, sénatrice LR du Var, qui ont conduit à la publication, par le ministère de l’Intérieur, de chiffres précis sur le sujet.

40 millions d'automobilistes, qui milite pour plus de souplesse dans l'application de la loi, souligne que la France est le seul pays européen à sanctionner aussi sévèrement les petits excès de vitesse qui seraient souvent involontaires.

Dans un communiqué de presse datant du 27 avril, Pierre Chasseray, délégué général de l'association, déclare que «des sommes faramineuses sont ponctionnées chaque année injustement dans la poche des automobilistes, au prétexte de la sécurité routière. Mais en réalité [...] la mortalité routière n'a plus diminué significativement depuis 2013».

une sécurité routiere plus senséé

D'après 40 millions d'automobilistes, ces pratiques contribuent à la décrédibilisation de la politique de sécurité routière et ne permettrait pas de s’attaquer «aux véritables causes des accidents». L’association demande que l’État instaure une sécurité routière plus sensée.

Dans son communiqué, elle rappelle en outre «qu’en juin 2021, un rapport d’évaluation de la politique de sécurité routière réalisé et publié par la Cour des Comptes estimait qu’il était indispensable de changer de logiciel pour renouer avec une baisse sensible et durable de la mortalité routière».

Ainsi, la politique du «tout-radar» ne plus permettrait pas de faire diminuer les accidents et la mortalité sur les routes.

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