Une enquête de la fondation Jean-Jaurès montre que le Rassemblement national n'est plus perçu comme le parti le plus dangereux pour la démocratie. Une première.
Une note de la fondation Jean-Jaurès consacrée au Rassemblement national et publiée ce mardi 4 octobre tend à démontrer le succès de la dédiabolisation du parti.
Selon l'enquête «Fractures françaises» réalisée par la fondation en partenariat avec Ipsos, Sopra Steria, Le Monde et le Cevipof, 54% des Français jugent le Rassemblement national «dangereux pour la démocratie», soit 2 points de moins que l'an dernier dans la même enquête.
La France insoumise est, elle, jugée «dangereuse pour la démocratie» par 57% des Français, soit 3 points de plus qu'en 2021. «C’est bien la première fois dans l’histoire de cette enquête que le Rassemblement national n’est pas considéré comme le parti politique le plus dangereux», écrit Antoine Bristielle, directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès.
Le RN jugé moins xénophobe
La note démontre également que les traits d'images négatifs associés au RN sont en baisse. «En 2016, 77% des Français qualifiaient le FN/RN de parti d’extrême droite, ils ne sont plus que 70% aujourd’hui», souligne la fondation.
Même constat pour les accusations de xénophobie : en 2016, 60% des Français qualifiaient le FN/RN de parti xénophobe, un chiffre qui a «chuté de 8 points pour atteindre 52% aujourd’hui».
La crédibilité politique accordée au RN semble à l'inverse augmenter. «39% des Français jugent que le RN est capable de gouverner le pays, soit une augmentation de cinq points en l’espace d’un an», souligne la fondation.