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Sondage : 81% des Français veulent qu'on incarcère systématiquement les auteurs de violences physiques en attendant leur jugement 

Plus de 8 Français sur 10 sont favorables à l’incarcération des auteurs de violences physiques en attente de jugement.  [ADOBE]

Selon un sondage de l’Institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD publié ce dimanche 5 mai, 81% des Français sont favorables à l’incarcération des auteurs de violences physiques en attente de jugement, tandis que 18% ne le sont pas.

Selon le ministère de l'Intérieur, les services de sécurité ont enregistré 444.700 victimes de violences physiques comme crimes ou délits en 2023, soit une augmentation de 7% par rapport à l’année précédente. Une statistique inquiétante et qui interroge les Français quant à la procédure judiciaire qui s'en suit. Parmi eux, une très large majorité (81%) se dit favorable à l’incarcération systématique de l’auteur des faits lorsqu’il est en attente de son jugement selon un nouveau sondage de l’Institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD publié ce dimanche 5 mai. Seulement 18% des personnes interrogées se sont toutefois déclarés contre. 

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Dans le détail, les femmes interrogées se sont montrées à 84% un peu plus enclines à instaurer ce type de mesure par rapport aux hommes (77%).

En revanche, peu d’écart est à constater pour ce qui est de l’âge des sondés. Si les 18-24 ans sont les plus favorables à emprisonner les auteurs de violences physiques en attente de jugement (à 89%), les moins de 35 ans et les 50 ans et plus se sont respectivement montrés pour à 84% et à 82%. Seuls les 35-49 ans sont en dessous des autres classes d'âge avec 76% de réponses favorables.

Un positionnement qu'adoptent aussi près de huit sondés sur dix, chez les CSP+ et CSP-.

Entre 62 et 73% d'avis favorables à gauche

Qu'ils soient de droite ou de gauche, les Français jugent en majorité qu'il est nécessaire de laisser en détention l'auteur de violences physiques alors qu'il attend son jugement. Cette tendance est plus marquée pour les sondés de droite avec 88% de Français favorables à cette mesure.

À gauche, les résultats en faveur d'une incarcération oscillent entre 62 et 73% tandis qu'au centre (Renaissance) la moyenne est de 81%. 

Des violences majoritairement intrafamiliales 

Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de la moitié des violences physiques sont enregistrés dans le cadre intrafamilial (conjugal ou non) «que les victimes soient majeures ou mineures». Ces données sont toutefois moindres pour les violences sexuelles, commises majoritairement en dehors de la cellule familiale (77 % des victimes majeures et 70 % des victimes mineures). 

Le ministère rappelle également que «les victimes de violences physiques sont le plus souvent des hommes lorsqu’elles ont été commises en dehors de la sphère familiale (69 %) et des femmes dans la sphère familiale (75 %). Les victimes de violences sexuelles sont toujours très majoritairement des femmes, quel que soit le contexte de commission et l’âge des victimes (85 %).» 

D’après le glossaire du ministère de l’Intérieur, les violences physiques «désigne l’acte par lequel une personne porte volontairement atteinte à l’intégrité physique d’une autre personne».

*Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne, du 25 au 26 avril, auprès d’un échantillon représentatif de 1.011 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. 

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