En direct
A suivre

Sondage : 72% des Français veulent supprimer les allocations familiales aux parents de mineurs récidivistes

Plus de 7 Français sur 10 (72%) se prononcent en faveur d'une suppression des allocations familiales pour les parents dont les enfants sont des mineurs récidivistes. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Dans le cadre d’un sondage CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, et dont les résultats sont publiés ce dimanche 28 avril, 72% des Français estiment qu'il faut supprimer les allocations familiales aux parents de mineurs récidivistes.

L'envie de plus de sévérité pour les jeunes délinquants et leur famille s'affirme pour les Français. Selon un sondage* de l'institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le Journal du Dimanche, publié ce dimanche 28 avril, plus de 7 Français sur 10 (72%) se prononcent en faveur d'une suppression des allocations familiales pour les parents dont les enfants sont des mineurs récidivistes.

A l'inverse, 27% des personnes interrogées sont contre cette idée. Dans le détail, le sondage met en évidence une légère différence entre les hommes (72% de «oui») – soit le même chiffre que la population en général - et les femmes (73% de «oui»).

Les résultats sont sensiblement les mêmes selon les tranches d’âge, seuls les 18 à 24 ans semblent moins convaincus avec un «oui» qui l’emporte 54%. C’est 25 points de moins comparativement aux sondés âgés de 65 ans et plus (79% de «oui»).

Autre élément intéressant, selon les catégories socioprofessionnelles les personnes sans emplois sont autant en faveur d’une suppression des allocations familiales pour les parents d’enfants de mineurs récidivistes (74% de «oui»), que celles en les CSP+ (74% de «oui» également). 

dns_dimanche-taille640_662dd1e8c8546.jpg

Enfin, concernant les personnes interrogées selon leurs préférences politiques, le «oui» l'emporte très largement pour les sondés se sentant proches de la droite (89%), contre 38% pour la France Insoumise. 

Chez les sondés proches de Renaissance, 81% des personnes sondées ont répondu «oui» à la question. Enfin, du côté de la droite, les scores sont plus élevés chez les sympathisants des Républicains (84%), et d'autant plus pour ceux du Rassemblement national (95%).

Une volonté du gouvernement et de la droite 

Si l'idée de «sanctionner financièrement» les familles d'enfants délinquants avait été évoquée pour la première fois par le président de la République Emmanuel Macron après les émeutes de juillet 2023 à la suite de la mort du jeune Nahel, elle a aujourd'hui été largement adoptée par la droite. «Il faudrait qu'à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles», avait affirmé le chef de l'État à l'époque, suscitant de vives critiques, notamment à gauche. 

Depuis le modèle a été élargi aux mineurs récidivistes. «Il faut suspendre les allocations familiales aux parents de mineurs récidivistes», a réaffirmé ce jeudi Jordan Bardella, tête de liste du RN aux élections européennes

«Le retour d'autorité du gouvernement consiste à des stages de citoyenneté pour les mineurs délinquants. Je prône la fermeté. Il faut responsabiliser les parents. Face à l'insécurité et l'ensauvagement, je prône une seule attitude : la fermeté», a-t-il dit ajoutant vouloir instaurer des couvre-feux pour les plus jeunes dans les communes les plus touchées par la délinquance.

Cette déclaration arrive au moment où, ce mercredi, un troisième mineur, âgé de 15 ans, a été mis en examen pour «meurtre avec guet-apens» dans le cadre de l'enquête sur la mort de Philippe Coopman, décédé des suites de coups à la tête à Grande-Synthe (Nord).

*Sondage réalisé par questionnaire auto-administré, les 25 et 26 avril, auprès d’un échantillon représentatif de 1.011 personnes âgées de 18 et plus, selon les méthodes des quotas.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités