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Crack à Paris : le «mur de la honte» du square Forceval bientôt détruit ?

Le mur a été érigé en septembre 2021 entre Paris et Pantin lors du déplacement des toxicomanes depuis les Jardins d'Eole jusqu'au square Forceval. Le mur a été érigé en septembre 2021 entre Paris et Pantin lors du déplacement des toxicomanes depuis les Jardins d'Eole jusqu'au square Forceval. [© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Réunis au Conseil de Paris, les élus parisiens ont voté ce mercredi 15 mars en faveur d'un vœu des écologistes qui plaidaient pour la destruction du mur de séparation du square Forceval, en même temps que sa réhabilitation. La préfecture de police de Paris a donné un accord de principe.

Dans un vœu voté mercredi par les élus parisiens, les écologistes ont demandé au préfet de police de Paris «de faire procéder le plus rapidement possible à la destruction du mur de séparation du square Forceval et à la remise en état du tunnel séparant le 19e arrondissement de la Seine Saint-Denis», rappelant que ce mur de séparation avait «été érigé en 24h sur décision de la préfecture de police sans que les maires de Paris, Pantin, Aubervilliers et du 19 e n'en aient été informés».

«Pas opposés à la réouverture du tunnel»

Présente hier dans l’hémicycle, la représentante du préfet de police Elise Lavielle a donné un accord de principe. «Nous ne sommes pas opposés à la réouverture du tunnel de Forceval, mais néanmoins, nous pensons qu'un projet d’occupation positive de cet espace serait le bienvenu pour l’envisager», s'est-elle ainsi exprimée, plaidant pour l'installation «d'aménagements pertinents tels que de l'éclairage ou des caméras de vidéosurveillance pour renforcer la sécurité passive».

D'accord, mais c'est à vous de payer, ont répondu les élus écologistes, qui souhaitent s'assurer «que la totalité des coûts de destruction du mur et de remise en état du tunnel soient à la charge de la préfecture de police de Paris, via le budget de l'Etat». C'était d'ailleurs l'Etat qui s'était chargé de construire, et donc de financer à hauteur de plus de 30.000 euros, la construction du mur en septembre 2021, au moment du déplacement des toxicomanes dans ce square isolé de la porte de la Villette (19e).

Mais si le campement a bien été démantelé en octobre dernier afin de mettre fin à ce qui était devenu un site de consommation de crack à ciel ouvert, le quartier n'a pas encore retrouvé sa physionomie d'origine. Le mur empêche toujours les habitants de Pantin, en Seine-Saint-Denis (93), de rejoindre Paris par ce qui était un raccourci, et le square Forceval est encore loin d'être redevenu un terrain de jeux pour enfants, ou même un espace de promenade.

Le square bientôt réhabilité ?

Désormais vide de tout campement, celui-ci devrait normalement retrouver son usage premier : c'est-à-dire redevenir un jardin parisien classique, avec des jeux pour enfants et autres bancs publics. C'est en tout cas ce qu'a promis la maire de Paris Anne Hidalgo lors de la cérémonie des vœux aux élus parisiens le 10 janvier dernier.

«Je pense aussi au square Forceval [...] J'ai entendu les attentes des riverains et je les partage. Avec le maire du 19e arrondissement, nous allons le réhabiliter au plus vite afin qu'il soit beau», avait-elle annoncé.

Les élus écologistes eux proposent de lancer un appel à manifestation d'intérêt afin que «les habitants se réapproprient le terrain» et qui permettrait, selon Alice Timsit, élue écologiste dans le 19e, «à des tiers-lieux associatifs d'occuper le square Forceval ainsi que ce tunnel qui fait 11 mètres de long. Et ce, de manière à redonner vie à cette porte de la Villette, à ce tunnel, qui ont été abîmés».

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