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Assassinat de Samuel Paty : le parquet antiterroriste demande le jugement de 14 personnes

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty était décapité dans les rues de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un islamiste radicalisé. [Thomas COEX / AFP]

Le parquet national antiterroriste a demandé, ce vendredi 7 avril, à ce que 14 personnes soient jugées dans le cadre de l’assassinat de Samuel Paty, décapité par un islamiste radicalisé le 16 octobre 2020.

Dans le cadre de l’assassinat de Samuel Paty, le parquet national antiterroriste (Pnat) a demandé à ce que 14 personnes soient jugées.

Pour rappel, le 16 octobre 2020, le professeur d’histoire-géographie de 47 ans était décapité dans les rues de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un islamiste radicalisé. L'homme, un réfugié russe d’origine tchétchène de 18 ans, lui reprochait d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Dans un message audio en russe, il avait revendiqué son geste en se félicitant d'avoir «vengé le prophète». Cet acte avait suscité un immense émoi en France et à l’étranger.

Le parquet national antiterroriste a ainsi demandé que l'infraction la plus grave, complicité d'assassinat terroriste, soit retenue seulement pour deux amis de l'assaillant Abdoullakh Anzorov. Selon l’enquête, Azim E. et Naïm B. l'ont accompagné pour acheter un couteau. Le second était allé avec lui jusqu'au collège de Conflans-Sainte-Honorine.

6 collégiens également jugés

Brahim Chnina, père d'une collégienne visée par une exclusion pour indiscipline et qui prétendait avoir assisté au cours, et le sulfureux militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, auteurs de vidéos sur les réseaux sociaux qui avaient attisé la polémique, avaient été mis en examen pour complicité, tout comme Priscilla M., trentenaire convertie à l'islam, en lien sur Twitter avec l'assassin les jours précédant l'attaque.

Mais pour ces personnes, comme pour trois autres adultes, le Pnat demande finalement un procès, également aux assises, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, selon la source proche du dossier.

Le ministère public demande par ailleurs un procès devant le tribunal pour enfants pour cinq collégiens pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées, un délit. Le Pnat requiert que la collégienne à l'origine de l'affaire comparaisse également devant ce tribunal pour dénonciation calomnieuse.

Clôturées début octobre, les investigations avaient été réouvertes quelques semaines, le temps selon une source proche du dossier de vérifier l'emploi du temps de proches d'Abdoullakh Anzorov.

Il appartient désormais aux juges d'instruction antiterroristes de prendre une décision finale sur un renvoi en procès de ces personnes.

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