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«Personne ne dictera aux communistes ce qu’ils doivent faire», lance Fabien Roussel lors du discours d’ouverture du congrès du PCF

Pour lancer le 39e congrès du Parti communiste français, Fabien Roussel s’est adressé aux adhérents depuis Marseille (Bouches-du-Rhône), ce vendredi 7 avril. Le secrétaire national du PCF salué la mobilisation de la jeunesse dans «une crise démocratique profonde».

Une «ambiance fraternelle» dans une «crise démocratique profonde provoquée par le président de la République». C’est par ces mots que Fabien Roussel a ouvert le 39e congrès du Parti communiste français, qui se déroule du 7 au 10 avril à Marseille (Bouches-du-Rhône). 

Lors de son discours (disponible en intégralité à la fin de cet article), le secrétaire national du PCF a appuyé sur le combat de son parti à la réforme des retraites, qu’il considère comme «la pire des réformes de ces 50 dernières années».

Une prise de parole rendant hommage à la jeunesse «qui a compris que se jouait actuellement un vrai défi de société», et fustigeant le déplacement d’Emmanuel Macron en Chine, en pleine mobilisation contre son projet de loi. «Il est le président des riches, le plus détesté de la Ve République, contraint d’aller à l’autre bout du monde pour trouver un peu de réconfort», a-t-il scandé sur sa tribune.

«Mêlez-vous de vos affaires»

Défendant l’image d’un parti «offensif, influant, populaire et féministe», l’ancien candidat à l’élection présidentielle a listé les problématiques d’un «pays à réparer». «Je pense aux Français dont le pouvoir d’achat fond comme neige au soleil, aux personnes isolées, à nos TPE, nos PME, nos communes…».

Le député du Nord, qui s’est souvent vu reprocher ses positions, au sein même de la Nupes, s’est adressé aux commentateurs de ses choix stratégiques et politiques. «Mêlez-vous de vos affaires. Personne ne dictera aux communistes ce qu’ils doivent voter, penser, faire ou choisir. Nous sommes libres», a-t-il lancé devant des adhérents approbatifs.

Depuis plusieurs semaines, Fabien Roussel ne dissimule pas son opposition à certaines décisions prises au sein de la Nupes, alliance à laquelle le PCF prend part, notamment celles de La France insoumise. Pour rappel, quelques jours après la fin des débats sur le projet de réforme des retraites au Palais-Bourbon, Fabien Roussel avait reproché à Jean-Luc Mélenchon et aux élus insoumis d’avoir «fait le choix de pourrir le débat», en décidant de ne pas retirer leurs amendements, ce qui aurait permis d’avancer sur l’étude du texte.

Plus récemment, le communiste a considéré que la Nupes était «dépassée», n’étant pas capable d’encadrer la profonde union de la gauche qu’il souhaite établir. 

Lutter contre l’extrême droite

Considérant que l’extrême droite comme aux portes du pouvoir, Fabien Roussel a invité les élus et sympathisants communistes à «ne pas avoir peur de débattre, sans sectarisme, ni injonction».

Une position ferme soutenue par un appel à «l’union de la gauche» autour «d'un programme juste» permettant de convaincre à nouveau «une classe ouvrière abandonnée par la gauche».

Selon un récent sondage, Fabien Roussel gagnerait en popularité au sein de l’opinion publique. Dans une enquête Ifop-Fiducial pour Le Figaro Magazine et Sud Radio, publié le mercredi 5 avril, il recueillerait entre 5 et 6,6 % des voix si le premier tour de l’élection présidentielle avait lieu dimanche prochain.

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