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«C'est devenu un guichet» : Laurent Wauquiez critique le ministère de la Culture

Laurent Wauquiez a répondu a Rima Abdul Malak qui lui avait reproché samedi d'avoir fait de la culture son «ennemie». [JEAN-PIERRE CLATOT / AFP]

Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a vivement critiqué la gestion de la ministre de la Culture, à qui il a conseillé de «sortir de l'entre-soi et du parisianisme», ce dimanche dans les colonnes du JDD.

Attaqué pour la baisse des aides culturelles dans sa région, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a contre-attaqué. Laurent Wauquiez, récemment pointé du doigt pour avoir alloué moins d'argent public au monde culturel dans sa région, a défendu ses choix dans le JDD ce dimanche, et a dénoncé une dérive du ministère. 

Le Républicain a justifié ses choix et a parlé de «rééquilibrage» territorial au sujet de la culture dans sa région. Il a répondu à la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, qui avait ouvert le feu sur le plateau de France 2 samedi soir, demandant au président de région «pourquoi il avait décidé de faire de la culture son ennemie ?». 

«Une machine à faire tourner les subventions»

Elle «ferait mieux de sortir de l'entre-soi et du parisianisme», a-t-il dit avant de remettre en question les méthodes de financement du monde culturel. «Le ministère de la Culture est devenu un guichet, une machine à faire tourner les subventions qu’une petite poignée de personnes considèrent comme un dû. La majorité des crédits du ministère de la Culture sont réservés à Paris, à la Région Île-de-France et à quelques métropoles et il y a dans notre pays des déserts culturels comme il y a des déserts médicaux», a estimé le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui voit «une culture à deux vitesses». 

Laurent Wauquiez a expliqué que le budget de la culture pour sa région «était de 59 millions d’euros» lorsqu'il est devenu président en 2015, «contre 77  millions aujourd'hui», mettant fin selon lui à des différences de traitement pour les différents lieux. «Je veux accorder la même attention au théâtre de Lyon, qui a la chance de bénéficier de centaines de milliers d’euros de financement de l’Etat, qu’à celui d’Oyonnax qui, lui, est totalement oublié de la ministre de la Culture», a-t-il défendu. 

Sa déclaration intervient au lendemain d'un discours très politique de la réalisatrice Justine Triet, prononcé à Cannes après avoir reçu la Palme d'or pour son film «Anatomie d'une chute». Elle avait notamment dénoncé la «marchandisation de la culture que le gouvernement néolibéral défend», qui est en train «de casser l'exception culturelle française».

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