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CFDT : Laurent Berger cède sa place de secrétaire général à Marylise Léon au Zénith de Paris ce mercredi

Marylise Léon succèdera ce mercredi à Laurent Berger à l’issue d’une journée spéciale baptisée «le 21 juin de la CFDT» au Zénith de Paris. [Alain JOCARD/AFP]

Laurent Berger va quitter ses fonctions de secrétaire général de la CFDT ce mercredi. Marylise Léon lui succédera à l’issue d’une journée spéciale baptisée «le 21 juin de la CFDT» au Zénith de Paris.

Un passage de flambeau après plus d'une décennie de lutte sociale. Laurent Berger va quitter ses fonctions de secrétaire général de la CFDT ce mercredi 21 juin après plus de dix ans passés à la tête de la première organisation syndicale de France. 

Marylise Léon lui succédera à l’issue d’une journée spéciale baptisée «le 21 juin de la CFDT» au Zénith de Paris. Laurent Berger prononcera le discours d’ouverture de cet événement, de 10h à 10h30. La secrétaire générale adjointe du syndicat, élue en 2018 puis réélue en 2022, fera également un discours de 15h à 16h30, avant un «au revoir» adressé à Laurent Berger entre 16h et 16h40.

Née en novembre 1976, Marylise Léon, titulaire d’un DESS de chimie, prendra donc les rênes du premier syndicat de France. Elle s’occupait jusque-là du Pacte du pouvoir de vivre, une alliance de 60 organisations créée en 2019 afin de faire converger les questions écologiques, sociales et démocratiques.

La CFDT comme premier syndicat de France

Arrivé en 2012 pour succéder à François Chérèque, Laurent Berger a permis à la CFDT de devenir le premier syndicat de France en dépassant la CGT en 2018. Dressant un bilan de la décennie passée à la tête de l’organisation, il a estimé avoir «fait le job». Plaçant la CFDT au premier rang de la contestation sur la réforme des retraites, l’homme de 54 ans a permis à son organisation de gagner en visibilité, tout en gagnant lui-même en popularité. 

D’après un sondage Odoxa publié le 30 mars dernier, il a été le grand gagnant de ce mouvement de contestation avec 58% d’opinions favorables. Un score supérieur de 20 points à une étude identique réalisée deux mois plus tôt et de 15 points par rapport à l’autre figure du syndicalisme en France, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez (qui a lui aussi laissé sa place, à Sophie Binet).

Un avenir en politique pour Laurent Berger ?

Avec une telle popularité, Laurent Berger a été interrogé à de multiples reprises sur un avenir en politique. Ce dernier a concédé avoir eu «des sollicitations», mais qu'il n'irait pas chercher de «suffrages», même s'il continuerait d'être «présent dans le débat politique».

«Je ne ferai pas de politique. Après, faisons de la politique fiction : on est fin 2026, il est sûr et certain que Marine Le Pen arrive au pouvoir, et il y a quelque chose qui se monte où il faut aller donner un coup de main. J'irai donner un coup de main à la place qui est la mienne», a confié Laurent Berger.

Une porte qu’il n’a donc pas complètement fermée. D’autant que François Hollande a loué sa force de proposition, utile selon lui pour peser dans le débat politique. «On peut faire de la politique sans diriger un parti. On peut faire de la politique en réfléchissant et en proposant. Ensuite il y a toujours l'irruption des circonstances», a déclaré l’ancien président de la République.

Laurent Berger a pour le moment prévu de couper temporairement les liens avec le monde médiatique afin se reposer, passer du temps avec sa famille et ses amis, mais aussi de pratiquer la randonnée et le kayak.

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