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14-Juillet : ces villes qui annulent leurs festivités par crainte d’émeutes

Si la plupart des grandes villes comme Paris maintiennent le feu d’artifice, d’autres l’ont annulé, notamment en Ile-de-France, qui a été particulièrement touchée par les émeutes. [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Certaines municipalités ont pris la décision d’annuler le traditionnel feu d’artifice du 14-juillet, par crainte d’un regain des émeutes dans tout l’Hexagone, et que les températures anormalement élevées n’accentuent les risques d’incendie.

Faut-il s’attendre à une journée sous haute tension ? Petites et grandes villes ont décidé d’annuler les festivités du 14-juillet par crainte d’une recrudescence des incendies à cause des vagues de chaleur, mais surtout après les émeutes qui ont secoué la France ces dernières semaines à la suite du décès du jeune Nahel, tué lors d'un refus d'obtempérer.

En effet, cette année, assister au célèbre spectacle pyrotechnique risque d’être plus compliqué. Si la plupart des grandes villes comme Paris maintiennent le feu d’artifice, d’autres l’ont annulé, notamment en Ile-de-France qui a été particulièrement touchée par les émeutes.

En première ligne Nanterre dans les Hauts-de-Seine, ville où Nahel est mort et qui a été particulièrement impactée par les émeutes. Dans le même département, la commune de Gennevilliers a également décidé d'annuler son feu d'artifice. 

En Seine-Saint-Denis, Bagnolet, Aulnay-sous-Bois, Rosny-sous-Bois ou encore Villepinte ont également fait le choix d'abandonner le traditionnel feu d'artifice. 

Pas moins d’une dizaine de communes en Seine-et-Marne ont décidé de tout annuler par manque de forces de l’ordre et de secours pour assurer «la pleine sécurité de l’événement», ont précisé dans un communiqué les mairies de Pontault-Combault et Roissy-en-Brie, mais aussi celle de Torcy.

Plus étonnant encore, la mairie de Strasbourg s’est inscrite sur la même lignée, indiquant que les forces de l'ordre ne seront pas disponibles. «C'est une marque de respect envers les policiers que de ne pas trop les solliciter après les émeutes», a affirmé la municipalité. La ville de Montargis dans le Loiret a aussi spécifié craindre un nouveau départ d’émeutes, et a elle aussi préféré annuler les festivités.

Dans le Nord, deux communes ayant eu leur mairie incendiée durant les émeutes, Roubaix et Mons-en-Barœul, ont annulé les festivités du 14-Juillet. Dans un communiqué l'édile de Roubaix a expliqué : «C’est un choix simple, en se disant qu’il y avait déjà eu assez de feux et d’artifices les derniers jours, et que ce n’était pas la peine d’en rajouter».

A Marseille, qui est pourtant l’une des villes les plus frappées par les émeutes, la mairie a quant à elle maintenu le défilé militaire sur le Vieux Port et le feu d’artifice.

Certains misent sur le compromis

Néanmoins, certaines villes ont opté pour d’autres solutions, en fonction de leur situation. Par exemple pour Toulouse et Lyon, les festivités seront maintenues, mais plus largement surveillées avec un important dispositif de sécurité.

A Perpignan, le maire Louis Aliot (RN) a décidé de remplacer le traditionnel feu d’artifice par un «magnifique spectacle de son et de lasers», dans le but de ne «prendre aucun risque». Même son de cloche à Nîmes, où la mairie a annoncé un «spectacle de drones inédit» à la place du feu d’artifice, et a maintenu le défilé militaire.

Autre initiative, la préfecture du Rhône a préféré interdire la vente d’alcool, le transport d’essence et de mortiers d’artifices. Près de Nantes à Basse-Goulaine, la mairie a même décidé de reporter le feu d’artifice à Noël.

Selon les estimations de la Fédération professionnelle de l'assurance, les dégâts causés lors des émeutes devraient coûter 650 millions d'euros.

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