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Sécurité routière : Elisabeth Borne présente son plan ce lundi, avec à la clé la création d'un délit d'«homicide routier»

Ce lundi 17 juillet, la Première ministre Élisabeth Borne va présider le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR), à Matignon. Elle devrait dévoiler de nouvelles mesures de prévention, notamment dans la lutte contre les comportements dangereux et la détection des inaptitudes à conduire.

Vers un nouveau tour de vis pour les délinquants de la route. Ce lundi 17 juillet, la Première ministre Élisabeth Borne doit présider le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR). Avant cela, elle se rendra dans un centre de soins et de réadaptation à Coubert (Seine-et-Marne), où elle discutera avec le personnel et les patients.

Dans l'après-midi, aux alentours de 16h30, la cheffe du gouvernement devrait dévoiler de nouvelles mesures liées à la lutte contre les comportements malveillants au volant ainsi que la détection des inaptitudes à la conduite.

«La Première ministre dévoilera notamment des mesures pour mieux protéger les usagers vulnérables de la route et accompagner les victimes, pour mieux détecter, évaluer et suivre les inaptitudes à la conduite, pour simplifier la vie des usagers sur la route ou encore pour lutter contre les comportements les plus dangereux», détaille son cabinet, à propos du Comité interministériel.

L'affaire Palmade a relancé le débat

Comme l'a indiqué Matignon ce dimanche 16 juillet, le gouvernement va annoncer ce lundi la création d'une qualification d'«homicide routier» mais sans création de nouveau délit ni alourdissement des peines encourues. Ce terme judiciaire remplaçant les cas d'«homicide involontaire» traités dans les audiences correctionelles, dans les cas où les conducteurs seraient alcoolisés ou sous l'emprise de produits stupéfiants.

La mise en place de l'«homicide routier» est une revendication des proches de victimes d'accidents de la route, qui jugent inacceptable que les faits soient aujourd'hui qualifiés d'«involontaires». «On ne change rien d'autre que la dénomination des faits», a précisé Matignon.

Pour rappel, cette proposition avait été remise sur la table après l'accident de la route causée par l'humoriste Pierre Palmade, alors sous l'emprise de cocaïne. Trois personnes avaient été gravemement blessées, un homme et son fils de 6 ans, ainsi qu'une femme enceinte qui avait tragiquement perdu son bébé.

Dans une interview donnée au JDD en février, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se disait favorable pour «renommer en "homicide routier" les accidents mortels dus à la drogue et à l'alcool. Il souhaitait également retirer «les 12 points du permis» en cas de consommation de drogues au volant.

Il pourrait également être débattu de la conduite pour les personnes en situation d'âge avancé. Ce vendredi 14 juillet, un homme de 81 ans a été mis en examen après avoir été impliqué dans deux accidents mortels sur un intervalle de trois mois. Plusieurs autres affaires concernant des personnes âgées responsables d'accidents ont ainsi meurtri l'actualité de ces derniers mois.

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