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Recours au 49.3 sur les finances publiques : «On est dans une démocratie de très basse intensité», affirme Alexis Corbière

«On est dans une démocratie de très basse intensité» a déclaré Alexis Corbière, député LFI, ce jeudi dans la Matinale de CNEWS après l'usage, mercredi soir, de l'article 49.3 par Elisabeth Borne pour la 12e fois depuis sa prise de fonction à Matignon.

Pour Alexis Corbière, député La France insoumise (LFI), l'usage répété du 49.3 par le gouvernement d'Elisabeth Borne n'est rien d'autre qu'une «brutalisation de la représentation nationale». Sur le plateau de CNEWS, ce jeudi 28 septembre, l'élu de Seine-Saint-Denis a dénoncé une «démocratie de très basse intensité».

Le député réagissait notamment à l'usage du 49.3 annoncé mercredi soir par Elisabeth Borne sur un texte de programmation des finances publiques. Soit le 12e recours de la Première ministre à cet outil qui, en l'absence de majorité absolue à l'Assemblée, lui permet de faire passer un texte sans vote.

Les députés sont «écrasés»

«Aujourd'hui, nous sommes un jour anniversaire, le 28 septembre 1958, celui de l'adoption de la Ve République [...] Je pense que la Constitution de la Ve République a des traits autoritaires [...] il y a quelque chose qui était inédit par rapport aux quatre autres Constitutions, c'est le fait que le président de la République a des pouvoirs énormes.»

Déplorant de voir cette «loi de programmation qui n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale» être «imposée», Alexis Corbière décrit des députés «écrasés». «Madame Borne, qui n'est là que par la volonté d'Emmanuel Macron, a la possibilité de dire à 577 personnes qui représentent la nation : "vous ne voterez pas"».

Le député voit là une «infantilisation du citoyen» et rejette également «le fond» de ce texte de programmation des finances publiques «qui veut faire chaque année 18 milliards d'économies, 70 milliards jusqu'à 2027». Selon lui, cela implique «moins de profs», «moins de moyens dans les hôpitaux», «moins de policiers» et, globalement, «une désagrégation des services publics».

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