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Voiture de police attaquée à Paris : «Sandrine Rousseau a tort de ne pas condamner cet acte», selon Alexis Corbière

«Sandrine Rousseau a tort de ne pas condamner» l'attaque de la voiture de police survenue le week-end dernier à Paris, a déclaré ce jeudi dans la Matinale de CNEWS, Alexis Corbière, député LFI, qui appartient, comme elle, à la coalition de la Nupes à l'Assemblée nationale.

Interrogé sur les violences survenues à l'encontre d'une voiture de police, samedi 23 septembre, à l'occasion de la manifestation contre les violences policières organisée à Paris, le député de la France insoumise, Alexis Corbière, a estimé que sa collègue de la Nupes, Sandrine Rousseau, avait eu tort de ne pas condamner cette attaque. Selon lui, «il est hors de question que quiconque porte des coups à un policier, le menace ou agresse un véhicule de police». 

Les faits se sont déroulés en fin de journée, le samedi 23 septembre, près de la Place de Clichy, dans le 17e arrondissement de Paris. Alors que le cortège de la manifestation contre les violences policières se trouvait en fin de parcours, des petits groupes isolés ont pris à partie un véhicule de police qui s'est retrouvé coincé dans la circulation. Ces hommes, armés de projectiles et d'une barre de fer, ont attaqué le véhicule, jusqu'à ce que l'un des policiers sorte de la voiture et braque les assaillants avec son arme de service.

Une attaque condamnée de toutes parts, y compris au sein de la Nupes, à l'exception de Sandrine Rousseau qui a également dénoncé un geste «inadmissible» de la part du policier, faisant référence au fait de sortir son arme et de braquer les assaillants. Un manque de sévérité à l'égard des agresseurs regretté par Alexis Corbière, qui estime que Sandrine Rousseau a «eu tort de ne pas condamner cette attaque». 

Une réforme de l'institution

Par ailleurs, le député de la France insoumise estime qu'il est nécessaire de pouvoir «parler librement» de la police en France, au même titre que de l'école ou de l'hôpital, en sa qualité de service public, «sans être taxé d'anti-flic». Alexis Corbière a rappelé qu'il fallait dénoncer les violences policières et qu'il était primordial de mettre en oeuvre une réforme de l'institution pour y changer certaines pratiques, mais aussi pour «redonner des moyens» aux policiers pour qu'ils puissent «travailler dans de bonnes conditions». 

Pour étayer ses propos, le député LFI a rappelé d'une part, qu'au cours de «ces cinq dernières années», il y a eu autant de personnes qui ont été «abattues à l'occasion d'un contrôle de police» que sur les quinze dernières années, ce qui devrait «nous amener à nous interroger sur les techniques utilisées». D'autre part, le député a expliqué avoir demandé une commission d'enquête sur le taux de suicides dans la police. Selon lui, les policiers sont soumis «à des cadences infernales», «travaillent dans de mauvaises conditions», et font face à des problèmes de «procédures qui ne correspondent pas avec la réalité». 

Un vrai sujet, selon Alexis Corbière, qui mérite de véritables changements en profondeur dans l'institution. 

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