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Paris Games Week : Bruno Le Maire, Nicolas Dupont-Aignan… Pourquoi les politiques s’intéressent-ils au gaming ?

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, s'est rendu à la Paris Games Week avec Jean-Noël Barrot, ministre délégué au Numérique. [©Bertrand GUAY/AFP]

Alors que la Paris Games Week 2023 se déroule actuellement à Paris, les politiques semblent de plus en plus s’intéresser au secteur des jeux vidéo, aussi bien économiquement que culturellement.

Un secteur porteur. Du 1er au 5 novembre, les passionnés de jeux vidéo et de pop-culture se retrouvent à la Porte de Versailles, dans le 15e arrondissement de la capitale, à l’occasion de la Paris Games Week. Un événement populaire qui attire des personnes de tous les âges, de tous les horizons et désormais des politiques.

A l’occasion de la journée d’ouverture du salon, c’est le ministre de l’Économie Bruno Le Maire qui s’est rendu sur place pour «manifester le soutien du gouvernement aux jeux vidéo et à l’e-sport».

Le locataire de Bercy y a reconnu un secteur «qui représente des milliards d’euros de chiffre d’affaires et des dizaines de milliers d’emploi», et qui «par la même occasion valorise la culture française».

Voyant un potentiel économique important dans ce secteur, Bruno Le Maire souhaite inclure les jeux vidéo dans la politique que tend à mettre en place le gouvernement. «Nous sommes en train de transformer une économie de consommation en une économie de production. Je souhaite que l’on donne de la visibilité à ce secteur, qu’il dispose de sa place».

Pour y soutenir l’attractivité, le ministre a rappelé que la TVA appliquée sur les billets des évènements liés au e-sport passera de 20% à 5,5% dès le 1er janvier 2024.

Un outil électoral et de terrain

La Paris Games Week est également l’occasion pour des élus de réaliser un véritable déplacement de terrain. C’est le cas notamment de Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, qui se rend à la Porte de Versailles ce vendredi.

Le député de l’Essonne, habitué à ce salon qu’il a déjà visité plusieurs fois, entend, selon son entourage, «comprendre, soutenir et discuter avec les professionnels du secteur du numérique». «Il y a plein de choses que l’on apprend au contact des gens. Cela va permettre à Nicolas Dupont-Aignan de faire des propositions de loi par la suite, ou juste de se remettre en question», a expliqué à CNEWS un collaborateur de l’ancien candidat à la présidentielle.

Certains politiques semblent avoir cerné le potentiel des jeux vidéo, s’en servant également comme un véritable atout lors d’une campagne électorale. Pendant la campagne présidentielle de 2017, Jean-Luc Mélenchon lançait «Fiscal Kombat», un jeu le mettant en scène et lui permettant de faire passer, d’une autre façon, les différentes mesures de son programme économique.

Des élus tentent aussi de s’adresser à un public plus jeune par le biais d’autres plates-formes. Tous les lundis Philippe Bru et Boris Vallaud, deux députés socialistes, décortiquent ainsi l’actualité politique sur leur chaîne Twitch. «On s’adresse aux jeunes qui ne s’intéressent pas forcément à la politique. On va chercher ceux qui sont derrière leurs écrans», a expliqué Philippe Brun dans une vidéo.

Des relations parfois tumultueuses

Si l’exécutif entend soutenir le secteur des jeux vidéo, tout n’a pas toujours été facile entre ce secteur et les politiques. Récemment, le président de la République lui-même en a fait les frais.

Le 30 juin dernier, Emmanuel Macron insinuait que les jeux vidéo avaient une responsabilité dans les émeutes qui avaient touché la France à la suite de la mort de jeune Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine). «On a l’impression parfois que certains vivent dans la rue les jeux vidéos qui les ont intoxiqués», clamait-il. Une phrase qui avait suscité une vive polémique parmi les amateurs, mais aussi les professionnels du jeu vidéo, dénonçant un «amalgame».

Une sortie que le chef de l’Etat avait dû corriger quelques mois après. «J’ai fait bondir les gamers», a-t-il reconnu, avant d’assurer que les jeux vidéo étaient «une chance pour la France».

Dans un long message diffusé sur X, Emmanuel Macron a mis en avant un «terrain d’expérimentation artistique, un espace d’apprentissage fascinant, mêlant tous les arts».

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