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Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes : 1 femme sur 3 en sera victime dans sa vie

1 femme sur trois sera victime de violences au moins une fois dans sa vie. [nixki/Adobe]

Ce samedi 25 novembre marque la 24e journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Cette dernière a été créée en 1999 par l’ONU, qui dénonce chaque année des violences toujours plus nombreuses.

Une lutte acharnée. Le 25 novembre est célébrée la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Une date choisie par UN Women (ONU Femmes) en mémoire de trois femmes, les sœurs Mirabal, militantes dominicaines assassinées sur les ordres du chef d’État, Rafael Trujillo.

Les violences faites aux femmes sont multiples. L’ONU femmes y inclut les violences domestiques, le harcèlement et les agressions sexuelles mais aussi les mariages forcés, l’exploitation sexuelle, les crimes dits d’honneur et les mutilations génitales, telles que l’excision. 

Ainsi, un tiers des femmes à travers le monde subiront une forme de violence au moins une fois dans leur vie. Une probabilité plus forte chez les femmes issues de milieux pauvres.

Selon les chiffres partagés pour l’année 2021 par l’ONU, dans le monde, 6% des femmes ont déjà subi des violences sexuelles ou physiques de la part d’une autre personne que leur partenaire et 26% des femmes de plus de 15 ans de la part de leur conjoint. 

Mais ces violences vont au-delà, puisqu’en 2021, 71% des victimes du trafic d’êtres humains étaient des femmes. Un pourcentage qui bondit à 91% lorsque cette traite a des fins d’exploitation sexuelle. 

Des chiffres qui sont en deçà de la réalité puisqu’un peu moins de 40% des femmes victimes de violences demandent de l’aide face à ces dernières.

En France, 82% des morts au sein du couple sont des femmes

Chaque année, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, l’Observatoire nationale des violences faites aux femmes publie une lettre détaillant les statistiques de l’année passée. 

Ainsi, en 2021, l’Observatoire estimait que les violences physiques volontaires représentaient en France 66% de l’ensemble de ces violences contre 14% pour les menaces, 11% pour le harcèlement et 3% pour les viols et les agressions sexuelles. Les 6% restants représentants les autres violences existantes. 

La lettre a également rappelé que 122 femmes avaient perdu la vie de la main de leur partenaire ou ex-partenaire, soit environ une tous les trois jours et a précisé que 82% des morts au sein du couple étaient des femmes. 

Cependant, le problème majeur qui touchent à l’élimination des violences faites aux femmes est l’omerta et la loi du silence qui règnent sur le sujet. Ainsi, l’Observatoire national a déploré que dans le domaine conjugales, 73% des victimes ne font pas de démarches auprès des forces de l’ordre et jusqu’à 81% pour les femmes victimes de viol ou de tentatives de viol. 

La fondation des femmes lance sa campagne #MaintenantOnAgit

En France de nombreuses associations viennent en aide aux femmes victimes de violences. Parmi elles, la Fondation des Femmes, créée en 2016. Son but aider les femmes qui souhaitent fuir un conjoint violent. 

Selon la Fondation, il faut en moyenne six départs infructueux à une femme avant qu’elle ne parvienne à quitter définitivement un conjoint violent. Face à ce constat l’association lance chaque année des campagnes de dons pour aider les femmes dans cette situation à se reloger, à déménager en toute sécurité et à obtenir de l’aide juridique. 

La nouvelle campagne de la Fondation des Femmes appelée #MaintenantOnAgit et qui sera lancée à l’occasion du 25 novembre prend la forme d’une scénette. On y voit une petite fille en retard à un entraînement sportif, sa coach lui demande où sont sont maillot. Elle répond alors, «il est à la maison mais on ne peut pas aller le chercher avec maman, papa nous fait trop peur».

La voix de Muriel Robin, ambassadrice de la Fondation des Femmes retentit alors : «On devrait pouvoir quitter un conjoint violent sans abandonner sa vie derrière soi».

Pour cette journée, la Ligue des droits de l’Homme a appelé à manifester contre les violences sexistes et sexuelles. «Le 25 novembre nous marcherons pour rendre hommage à toutes les victimes de la violence machiste, les femmes, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent et qui luttent. A toutes celles que nous avons perdues», a expliqué la Ligue dans son communiqué. 

Une manifestation est prévue à 14h place de la Nation à Paris mais les organisateurs appellent à des rassemblements partout en France. Certains sont déjà prévus à Strasbourg et à Angers notamment. 

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