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Mort de Thomas : la maire de Romans-sur-Isère porte plainte pour menaces de mort

Marie-Hélène Thoraval, maire LR de Romans-sur-Isère (Drôme), a déposé plainte mercredi 29 novembre après avoir reçu des menaces par téléphone et sur les réseaux sociaux.

L’édile de la commune de la Drôme, Marie-Hélène Thoraval, a révélé à l’AFP avoir été menacée de mort par «décapitation». Elle a porté plainte. Ces intimidations sont intervenues après ses prises de position concernant le décès de Thomas, poignardé lors d’une fête de village à Crépol dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre.

Marie-Hélène Thoraval a révélé avoir reçu des menaces «en deux temps». Mercredi 29 novembre, deux appels anonymes passés à la mairie, en plus de messages vocaux, la traitaient de «facho». Les anonymes ont également demandé si l’édile «faisait l’objet d’une protection» et si elle était armée pour se défendre, a-t-elle expliqué à l’AFP.

Ces formes de pression ont aussi eu lieu sur les réseaux sociaux. «En début d’après-midi, j’ai reçu un message privé sur mon compte Instagram», a confié la maire LR de Romans-sur-Isère. «Une menace de mort m’annonçant que j’allais être décapitée et qu’on jonglerait avec mon crâne», a-t-elle déploré.

«D’autres formes de réponses» à la délinquance

Après la disparition de Thomas, un lycéen âgé de 16 ans, le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, avait été pris à partie par une manifestation de 80 individus d’ultradroite samedi 25 novembre. Une zone dans laquelle les suspects du meurtre de l’adolescent habiteraient.

Le lendemain de ces tensions dans la commune, la maire LR avait témoigné au micro de CNEWS. Elle avait appelé le gouvernement à «d’autres formes de réponses» face au «niveau de délinquance» contemporain. «À l’ensauvagement, il faut des réponses qui correspondent à ce niveau de délinquance», avait-elle déclaré en citant le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui avait imputé la tragédie de Crépol à un «ensauvagement» de la société. L’édile avait également évoqué au micro de CNEWS «un niveau de délinquance dont on retrouve les racines dans la radicalisation», mais aussi «le trafic de drogue».

Après l’expédition punitive du week-end dernier dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, le ministre de l’Intérieur a annoncé mardi 28 novembre qu’il demanderait la dissolution de trois groupuscules d’ultradroite. Il prône une réaction «ferme», destinée à éviter «un scénario de guerre civile».

Les habitants du quartier sensible ont appelé à une manifestation samedi 2 décembre, dans le centre-ville de la commune, pour protester contre les propos de leur maire. L’ultradroite a appelé à manifester le même jour à Valence, pour demander «Justice pour Thomas» et protester contre les condamnations des militants identitaires qui ont commis des violences à Romans-sur-Isère le week-end dernier.

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