La motion de rejet du projet de loi immigration a été adoptée ce lundi par les députés. Dans la soirée, Gérald Darmanin s’est exprimé évoquant un «échec» majeur pour le gouvernement.
Un petit séisme politique. La motion de rejet adoptée ce lundi par l’Assemblée nationale contre le projet de loi du gouvernement sur l’immigration s’apparente à un «échec» pour Gérald Darmanin. Lundi, en début de soirée, il a présenté sa démission au président de la République, qui l’a refusée.
«C’est un échec, bien évidemment, parce que je veux donner des moyens aux policiers, aux gendarmes, aux préfets, aux magistrats pour lutter contre l’immigration irrégulière», a-t-il affirmé sur TF1.
S'il a reconnu cette défaite ce lundi, le ministre de l'Intérieur a assuré que son texte allait «continuer son chemin constitutionnel», et qu'il allait désormais s'atteler, à la demande d'Emmanuel Macron, avec Elisabeth Borne, à travailler pour proposer un «projet de loi efficace».
Le poids des Républicains dans l'échec du texte
Le rôle des Républicains a été capital dans l'échec du projet de loi immigration.
Selon les explications de vote, 40 des 62 députés LR ont soutenu la motion de rejet préalable, dénonçant le «détricotage» du texte établi au Sénat.
«Ce projet de loi sorti de la Commission des Lois est une fausse promesse», a expliqué Olivier Marleix, le chef des députés LR. De son côté, Eric Ciotti s'est félicité du rejet d'un texte qui «ne répondait en rien aux défis migratoires». «Nous voulons un texte qui répond aux vrais défis», a ajouté le président des LR, défendant la version du projet de loi travaillée par le Sénat.
