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Le pouvoir d'achat, la priorité des Français en 2024 pour la CFDT

Marylise Léon Marylise Léon, la patronne de la CFDT, s'est projetée sur l'année 2024. [Miguel Medina]

La patronne de la CFDT, Marylise Léon, s'est projetée sur l'année 2024 lors d'un entretien accordé à Ouest-France. Elle estime que le pouvoir d'achat sera la préoccupation première des Français.

Une priorité. Le pouvoir d'achat restera la «préoccupation numéro un des travailleurs» en 2024, a estimé samedi, la numéro un, de la CFDT, Marylise Léon, toujours critique sur l'action du gouvernement, notamment avec le projet de loi immigration. «Le pouvoir d’achat reste la préoccupation numéro un des travailleurs. Ça l’était en 2023, ce le sera encore en 2024», a déclaré Marylise Léon dans une interview à Ouest-France.

Elle a jugé que la revalorisation des minimas sociaux prévue au 1er janvier n'était pas suffisante «au regard du niveau de l'inflation». L'inflation atteindrait 5,7% en moyenne annuelle en 2023 et tomberait à 2,5% en 2024, a indiqué la Banque de France le 19 décembre dernier.

Année blanche

«De nombreuses branches professionnelles ont encore des coefficients sous le Smic», a rappelé Marylise Léon. Il restait à la fin novembre 39 branches, sur un total de 171, dont les minima salariaux sont inférieurs au Smic, selon le ministère du Travail. La responsable de la CFDT a aussi revendiqué que l'année 2024 ne soit pas une «année blanche» pour les fonctionnaires, après les augmentations de leur point d'indice et valeur du point. Ces hausses «sont réelles en 2023 mais elles ne suffisent pas à rattraper les retards accumulés les années précédentes», selon Marylise Léon.

Réforme du RSA, respect du paritarisme, réforme de la politique de l'emploi, la N.1 de la CFDT a épinglé le gouvernement, plus particulièrement son projet de loi sur l'immigration, adopté aux forceps. Elle considère «irresponsable» la stratégie de l'exécutif consistant à attendre du Conseil constitutionnel qu'il censure certaines dispositions négociées en commission mixte paritaire «pour pouvoir ne pas assumer ensuite ce qui a été conclu».

«C’est dangereux de jouer ainsi avec les institutions», a observé la syndicaliste. Marylise Léon a averti que son organisation entendait bien se mobiliser «avec d'autres courant janvier» pour contester une éventuelle promulgation de la loi. En dépit de la bataille perdue sur la réforme des retraites, Marylise Léon a affirmé que sa centrale avait enregistré 85.000 nouveaux adhérents en 2023.

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