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Paris : Anne Hidalgo demande à Amélie Oudéa-Castéra de renoncer à la suppression de 253 postes d'enseignants à la rentrée

La maire de Paris dit partager «l'indignation des enseignants et des parents» heurtés par les propos de la ministre de l'Education nationale. [MIGUEL MEDINA / AFP]

Ce mardi 16 janvier la maire de Paris, Anne Hidalgo, a adressé une lettre à Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l'Éducation nationale, lui demandant de ne pas procéder à la suppression de 125 postes d'enseignants à Paris dans le premier degré et 128 postes dans le second degré.

«L'école publique est notre bien le plus précieux». Cette déclaration de la maire de Paris, Anne Hidalgo, fait partie d'une lettre qu'elle a adressée à Amélie Oudéa-Castéra, récemment nommée ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.

À travers ce texte, l'élue de la capitale critique la décision de supprimer «125 postes d'enseignants à Paris dans le premier degré, et 128 postes dans le second degré». Un choix politique qu'elle attribue à «votre prédécesseur, Gabriel Attal».

La semaine dernière, Anne Hidalgo avait déjà interpellé le gouvernement lors de ses vœux adressés aux élus à l'Hôtel de Ville. Elle y dénonçait la fermeture de «125 classes» dans le premier degré à Paris, programmée pour la rentrée prochaine. Le Conseil de Paris avait déploré une suppression qui «représente l'équivalent de la fermeture de 19 écoles primaires et trois collèges».

«une forme de défiance et de mépris pour l'école publique»

Anne Hidalgo assure que la ministre est «en tant que membre des gouvernements précédents, solidaire de ces mesures». Avant d'ajouter : «En cela, vous déplorez les effets dont vous chérissez les causes. Ces suppressions de postes d'enseignants perpétuent les problèmes que vous devez régler. Je vous invite donc à la cohérence et à la responsabilité, en revenant sur les suppressions de postes d'enseignants passées et à venir à Paris.»

Anne Hidalgo en a profité pour revenir sur la polémique qui touche la ministre de l'Éducation nationale, après avoir justifié la scolarisation de ses enfants au groupe scolaire privé Stanislas par des «paquets d'heures [qui] n'étaient pas sérieusement remplacées».

Si elle souligne que le choix d'Amélie Oudéa-Castéra «relève de [sa] vie privée», l'édile lui reproche une déclaration qui «témoigne d'une forme de défiance et de mépris pour l'école publique, qui mérite qu'on la soutienne, et non qu'on la dénigre». Elle ajoute au passage qu'elle «partage l'indignation des enseignants et des parents qui ont été heurtés par vos propos».

Pour l'année 2024, le ministère de l'Éducation nationale a obtenu une augmentation de budget de 3,9 milliards d'euros, notamment pour financer les augmentations de salaire des enseignants. Toutefois, le pensionnaire de la rue de Grenelle de l'époque, Gabriel Attal, avait confirmé la suppression de 2.500 postes d'enseignants, en raison de la baisse démographique du nombre d'élèves.

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