En direct
A suivre

Missak Manouchian au Panthéon : quelles sont les conditions pour intégrer le tombeau des «Grands Hommes» ?

Ce mercredi, Emmanuel Macron va faire entrer le résistant d'origine arménienne Missak Manouchian au Panthéon. Quelles sont les conditions pour intégrer la nécropole laïque des «Grands Hommes» français ?

Aux grands hommes la patrie reconnaissante. Missak Manouchian sera panthéonisé ce mercredi 21 février, soit quatre-vingts ans après sa mort. Son nom figurera désormais parmi plusieurs figures de l’histoire de France, comme Simone Veil, Voltaire, Victor Hugo, ou plus récemment Joséphine Baker.

Depuis 1791, le Panthéon accueille de façon physique ou symbolique les restes des corps de personnalités ayant marqué le pays par leur histoire.

Au début c'était à l’Assemblée constituante que revenait la décision, avant qu’elle ne soit confiée à la Convention dès 1794.

Mais sous le Premier Empire, le choix n'a dépendu que de Napoléon Ier, jusqu'en 1885, où la décision est revenue aux parlementaires.

Cependant en 1958, au début de la Ve République, le président devient décisionnaire, pouvant ainsi décréter qui peut être transférer dans le monument, sous réserve de l'accord de la famille du défunt. 

La nationalité française non requise

Par exemple, les héritiers d'Albert Camus avaient refusé la panthéonisation de l'écrivain, ainsi que le général de Gaulle, qui avait lui-même exprimé son souhait d'être enterré à Colombey-les-Deux-Églises, et non dans la capitale.

Les conditions officielles d'entrée au Panthéon ne sont précisées que par un seul décret du 26 mai 1885 : «Les restes des grands hommes qui ont bien mérité de la patrie y seront déposés», peut-on y lire.

La nationalité française ne fait pas partie des conditions requises pour y demeurer. Le poète et résistant Missak Manouchian était d’origine arménienne, avant de devenir apatride.

A l'heure actuelle, c'est au chef de l'État que revient l'appréciation du critère de mérite.

Toutefois, la validation populaire reste une condition, officieuse. L'esprit fédérateur de la personnalité, au-delà des clivages politiques est un critère important pour les Français.

En 2007, par exemple, les réflexions autour de l’entrée au Panthéon du marquis de La Fayette, avaient été suspendues, car celui-ci n'était pas jugé assez républicain.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités