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Grève à la tour Eiffel : le site touristique fermé pour un cinquième jour consécutif, le mouvement reconduit

Pour le cinquième jour consécutif, la Tour Eiffel est fermée aux visiteurs. Les salariés sont en grève [Kiran Ridley / AFP]

Frappée par une grève de ses salariés depuis lundi, la tour Eiffel restera fermée ce vendredi 23 février. Une réunion de l'intersyndicale a eu lieu ce matin pour poursuivre la mobilisation.

Pour le cinquième jour consécutif, la Dame de fer est inaccessible. Stéphane Dieu, délégué syndical de la CGT, a indiqué que la tour Eiffel, fermée depuis lundi, le restera ce vendredi 22 février. L'intersyndicale s'est réunie en assemblée générale ce jour et a voté la reconduction de la grève du personnel du monument, mécontent de la gestion du site.

La CGT et FO ayant prévu une nouvelle assemblée générale samedi matin, la Dame de fer semble s'acheminer vers un sixième jour consécutif de fermeture. Si la grève perdure au-delà de dimanche après-midi, alors il s'agira de la mobilisation la plus longue de l'histoire récente de la tour, pourtant régulièrement émaillée de mouvements sociaux. A l'automne 1998 notamment, la Dame de fer était restée fermée six jours et demi.

Le conflit actuel prive de visites depuis lundi des milliers de touristes, en majorité étrangers, qui se pressent chaque jour au pied de la tour. Les employés du plus célèbre site touristique de Paris reprochent à leur employeur sa gestion financière et mettent en cause également la mairie à qui ils reprochent de demander une redevance trop importante qui grèverait les marges de manoeuvre sur le budget travaux et in fine, le recrutement et les rémunérations.

Un accord signé «dans les quinze jours»

Si la tour Eiffel a retrouvé en 2023 une fréquentation supérieure à ce qu'elle était avant le Covid-19, son équilibre économique a toutefois été fragilisé en 2020 et 2021, lors de la crise sanitaire. Le monument avait alors enregistré quelque 130 millions d'euros de manque à gagner.

Jeudi, la Société d'exploitation de la tour d'Eiffel (Sete) a proposé la «création d'une instance de suivi permanent» de la trajectoire financière «afin de renforcer le dialogue avec la Ville» de Paris, propriétaire du monument et actionnaire ultra-majoritaire de la Sete. D'après Stéphane Dieu, l'intersyndicale attend à présent un «écrit de la Ville» de Paris.

Aucune revendication salariale n'avait été formulée en premier lieu mais la Sete a pourtant affirmé qu'«un accord sera signé dans les quinze jours» au sujet des «conditions d'emploi et de rémunération des salariés».

En décembre, ce conflit avait déjà conduit la tour Eiffel à rester fermée le 27, jour du centième anniversaire de la mort de Gustave Eiffel. Cette nouvelle période de grève survient quant à elle en pleines vacances scolaires d'hiver et à cinq mois des Jeux olympiques, prévus à Paris du 26 juillet au 11 août.

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