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Féminicide à Bordeaux en 2021 : la famille d'une victime attaque l'État en justice et dénonce des «dysfonctionnements»

Âgée de 30 ans, la jeune mère avait été mortellement poignardée en juillet 2021 à Bordeaux, par l’homme de 36 ans dont elle s’était séparée. [CNEWS]

Plus de deux ans et demi après le meurtre de Sandra Pla, poignardée par son ancien compagnon à Bordeaux (Gironde), sa famille a décidé d’engager une procédure judiciaire contre l’État pour faute lourde, a annoncé son avocate ce mardi 12 mars.

La famille de Sandra Pla, tuée par son ancien compagnon Mickaël Falou, a décidé de porter plainte contre l’État pour «faute lourde», a révélé leur avocate ce mardi. 

Âgée de 30 ans, la jeune mère avait été mortellement poignardée en juillet 2021 à Bordeaux, par l’homme de 36 ans dont elle s’était séparée. Ce dernier doit être jugé pour assassinat par la cour d’assises de Gironde. 

À l’origine de la démarche des proches de Sandra Pla figurent un certain nombre de «dysfonctionnements». Pour cause, la jeune femme avait porté plainte plusieurs fois pour violences conjugales et harcèlement.

Les proches de la victime de féminicide jugent «incompréhensible qu'aucune poursuite n'ait été initiée», dès sa première plainte, le 6 janvier 2021, alors que les violences étaient «caractérisées» selon eux.

«Je ne tiendrai pas longtemps»

Ils reprochent également au juge des affaires familiales d'avoir refusé à la jeune femme une ordonnance de protection le 2 mars 2021, conformément à la position du parquet. 

Car quatre mois avant sa mort, Sandra Pla voulait interdire à Mickaël Falou d’entrer en contact avec elle ou sa fille née en 2017. 

Enfin, la famille de la mère de famille dénonce également un «refus» de la police d’enregistrer une nouvelle plainte de la victime le 28 mars 2021, pour «harcèlement». Elle n’avait pu déposer qu’une main courante, car les faits incriminés se déroulaient «sur la voie publique».

Tuée 3 jours après le défèrement de son ex

Deux jours après, Sandra Pla avait adressé un «appel à l'aide urgent» par mail à la présidence de la République, ainsi qu’au procureur de Bordeaux, par courrier : «Il est certain que je ne tiendrai pas longtemps dans ces conditions et je crains le pire des dénouements sans votre intervention», écrivait-elle.

Mi-avril de la mêm année, le parquet avait ordonné une enquête sociale, confiée à une association. Après une ultime plainte, la victime avait répété se sentir en danger, lors d’une audition par la police le 24 mai. 

Mickaël Falou, lui, avait été placé en garde à vue le 29 juin avant d’être déféré au parquet, puis d’en ressortir avec une convocation à comparaître en novembre. Mais trois jours plus tard, Sandra Pla est morte sous son coup de couteau.

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