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Violences : «Les policiers demandent à ce que Rennes soit reconnu comme Marseille et Lyon», affirme un ancien membre des forces de l'ordre

À la suite de la fusillade du week-end dernier dans le quartier du Blosne à Rennes, CNEWS a rencontré un ancien policier de la ville qui a arpenté ce quartier pendant des années. Pour lui, les trafiquants ont aujourd'hui une longueur d'avance sur les forces de l'ordre et les politiques qui ne se sont pas saisis du problème assez tôt.

«Rennes est devenu une ville dangereuse […] les policiers demandent que cette ville soit reconnue comme Marseille et Lyon», a déploré cet ancien policier de Rennes. Le week-end dernier, le quartier de Blosne a été le théâtre d’une fusillade faisant deux blessés. Du jamais vu dans la ville.

Le RAID et la CRS 8 ont dû intervenir pour sécuriser le quartier et rassurer les habitants terrorisés. Une enquête a par la suite été ouverte par le parquet de la ville pour «tentative d’homicide volontaire en bande organisée et association de malfaiteurs». Selon le témoignage de l’ancien policier, cette violence inouïe ne fait que d’augmenter d’année en année.

Un basculement dans l’ultraviolence

«Il y a 10, 15 ans, c'était une ville tranquille […] où tout le monde pouvait sortir», a déclaré l’ancien policier à CNEWS. Depuis la fusillade, la plupart des habitants de Blosne n’osent plus sortir et certains souhaitent même vivement déménager.

Le temps de la sérénité et du calme semble révolu à Rennes, aujourd’hui, les trafiquants règnent en maîtres, instaurant un climat de peur et d’angoisse. Les zones de non-droit semblent s’y multiplier et les délinquants regorgent d’idées pour éloigner les forces de l'ordre de leurs points d’activité.

«On met des checkpoints dans des endroits pour éviter que la police puisse intervenir», a-t-il expliqué. D’autre part, l’urbanisme dans certaines communes et villes peut également jouer un grand rôle dans ce déferlement de violence. En effet, ces zones sont sécurisées par des accès dématérialisés qui empêchent la progression des forces de l’ordre, «si on n'a pas les bips, on ne peut pas intervenir dans les quartiers».

Un retard important de la police sur les dealers

Ce policier dénonce aujourd’hui un manque de formation. Selon lui, les policiers évoluent à l’aveugle dans un milieu qu’ils ne maîtrisent pas, «il n’y a pas de formation sur comment progresser, comment utiliser une arme».

Celui-ci relève pareillement un retard de progression et d’évolution sur les trafiquants qui disposent toujours d’une longueur d’avance sur les agents de police. En cause, les logiciels qui n’ont pas été changés ou modifiés depuis l’accrue de violence dans les quartiers de Rennes.

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