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Grève à l’école ce mardi 19 mars : à quoi faut-il s’attendre ?

Le dernier mouvement de grève de la profession dans l'Hexagone avait rassemblé 47 % des professeurs du second degré le 1er février selon la Snes-FSU et 20 % d’après le ministère de l’Éducation. [LOIC VENANCE/AFP]

Les syndicats d’enseignants ont appelé à une grève massive prévue dans toute la France ce mardi 19 mars. L'objectif étant d’obtenir une revalorisation salariale, de meilleures conditions de travail et la fin du «choc des savoirs», une série de mesures jugées discriminantes par les professionnels.

Une nouvelle journée de mobilisation pour la profession après celle du 1er février dernier. Face au manque de moyens mis à disposition par l’État pour l’Éducation nationale, les principaux syndicats d’enseignants ont appelé à une grève massive dans toute la France ce mardi.

Cette intersyndicale, regroupant FSU, UNSA Education, SGEN-CFDT, Sud Education et CGT Educ’action, a donc appelé les professeurs à se joindre au mouvement de mobilisation de la fonction publique prévue ce mardi. Le Snes-FSU, le syndicat majoritaire du second degré, a répertorié plus de 120 points de manifestations dans tout l’Hexagone pour la journée de demain, ainsi que plusieurs mouvements de contestation en Guyane.

Au-delà d’un rassemblement prévu ce mardi à 14h au départ du Jardin du Luxembourg à Paris, le syndicat Sud Éducation a aussi planifié un autre mouvement de grève dans la même lignée ce jeudi en direction de Matignon. 

D’ailleurs, le mouvement de contestation initié par ce dernier a commencéé ce samedi par un rassemblement organisé à Montreuil (Seine-Saint-Denis) avec 1.000 participants recensés selon les organisateurs. 

Jeudi dernier, un rassemblement d’enseignants en Ile-de-France avait déjà fédéré 5.000 personnes selon les organisateurs et 1.200 selon la police.

Le dernier mouvement de grève de la profession à l’échelle nationale avait rassemblé 47 % des professeurs du second degré le 1er février selon la Snes-FSU et 20 % d’après le ministère de l’Éducation.

Une grève pour l’abandon du «choc des savoirs» et une revalorisation sociale

La première demande mise en avant par l’intersyndicale a été celle de la revalorisation salariale. «Il est urgent d’ouvrir sans délai des négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d’indice», a souligné cette dernière dans un communiqué.

Interrogée à ce sujet lundi matin, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a exhorté le gouvernement d’«ouvrir des négociations immédiates sur la situation dans la fonction publique», assurant qu’«on sortira de cette crise par des revalorisations collectives».

«Ce n'est pas normal que le pouvoir d'achat des fonctionnaires s'érode à ce point. Aujourd'hui, les fonctionnaires français sont parmi les moins bien payés - les enseignants, les infirmières, les médecins... - et cela créé un déficit de vocations qui pose un problème pour que nos services publics puissent fonctionner», a ajouté cette dernière. 

Au-delà des salaires, la question des conditions de travail a été mise en avant comme un thème central de cette journée de contestation. L’intersyndicale a milité pour un recrutement massif au sein de l’Éducation nationale afin de faire «baisser le nombre d’élèves par classe, assurer les remplacements et assurer l’enseignement spécialisé quand cela s’avère nécessaire». Cette dernière a d’ailleurs jugée «particulièrement alarmante» l’annulation de 700 millions d’euros pour le budget de l’Éducation nationale.

Le dernier point de discorde avancé par les cinq principaux syndicats de l’Éducation nationale a été celui du «choc des savoirs», qu’ils appellent à abandonner. Cette série de mesures annoncées par Gabriel Attal quand il était ministre de l’Éducation a été publié au Journal Officiel ce dimanche et doit permettre la mise en place de «groupes de niveau» au sein des élèves. 

Ce dispositif a largement été conspué par l’intersyndicale, qui a appelé à «défendre l’école publique, une école qui donne à tous les élèves les moyens de réussir qu’importe leurs difficultés sociales, scolaires, leur handicap, leur origine ou leur religion».

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