Paul Gauguin s'expose à Paris à partir de ce mercredi 11 octobre 2017 jusqu'au 22 janvier 2018.
Alors que Vincent Cassel incarne à l’écran l’un des plus célèbres peintres du XIXe siècle dans «Gauguin – Voyage de Tahiti», le musée parisien rend hommage à ce précurseur de l’art moderne, magicien des couleurs mais aussi de la forme.
Si le film s’attarde, non sans polémiques, sur sa relation à Tehua, sa très jeune vahiné rencontrée à Tahiti, l’exposition tend à retracer tout le génie de l’artiste tout au long de sa vie, de la Bretagne à la Martinique, en passant par Paris et Arles, et ce à travers les différentes techniques qu’il a utilisées.
L’artiste à l’épreuve de la matière
Paul Gauguin ne s’est jamais contenté de ses pinceaux et n’a cessé de frotter son génie artistique au travail de la matière, qu’il a façonné au gré de ses foisonnantes idées. C’est d’ailleurs ce goût pour la transformation qui donne son nom à l’exposition, «L’alchimiste», comme pour mieux valoriser sa capacité à faire de tout, aussi bien la boue que le bois, le grès et la céramique, des ustensiles complémentaires à son travail.
«Vase avec Léda et le cygne», hiver 1887-1888, grès partiellement glaçuré © Collection particulière
A travers plus de 230 œuvres, dont 54 peintures, 35 sculptures, 29 céramiques, 14 blocs de bois et 67 gravures, on y (re)découvre un créateur jouant sur la répétition de thématiques et de motifs récurrents dans divers matériaux.
Au-delà de son travail sur la matière, Paul Gauguin, en autodidacte, a toujours ajouté de nouvelles cordes à son arc et ce, grâce à ses voyages. Ainsi, ses ascendances péruviennes auraient guidé son intérêt pour les sociétés extra-occidentales, comme celles des îles Marquises ou de Tahiti. Deux destinations indissociables de son œuvre.
«Gauguin l’alchimiste», à partir de demain et jusqu’au 22 janvier au Grand Palais (Paris, 8e).