En direct
A suivre

Ce que l’on sait sur le bombardement de la base aérienne de al-Chaayrate

Photo fournie par le Département américain de la Défense, le 7 octobre 2016, de la base aérienne syrienne de Shayrat contre laquelle les Etats-Unis ont lancé une opération militaire le 6 avril 2017 [ / Département américain de la Défense/AFP/Archives] Photo fournie par le Département américain de la Défense, le 7 octobre 2016, de la base aérienne syrienne de Shayrat contre laquelle les Etats-Unis ont lancé une opération militaire le 6 avril 2017 [ / Département américain de la Défense/AFP/Archives]

Donald Trump a déclenché jeudi des frappes contre la Syrie en riposte à une attaque chimique présumée imputée à Bachar al-Assad.

Le président américain a par ailleurs exhorté les «nations civilisées» à faire cesser le carnage dans ce pays en guerre. La base aérienne de al-Chaayrate, dans la province centrale de Homs, a été frappée dnas la nuit de jeudi à vendredi par 59 missiles Tomahawk tirés par les navires américains USS Porter et USS Ross, qui se trouvaient en Méditerranée orientale.

Une base connue du Pentagone

Selon le Pentagone, les services de renseignement américains ont établi que les avions qui ont mené l'attaque chimique contre la localité de Khan Cheikhoun étaient partis de cette base.

La base était connue comme un lieu de stockage d'armes chimiques avant 2013 et le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, a indiqué le capitaine de vaisseau Jeff Davis, un porte-parole du Pentagone.

La base presque totalement détruite

L'armée syrienne a annoncé vendredi que les frappes américaines contre une base aérienne du centre du pays avaient fait six morts et d'importants dégâts matériels, sans préciser s'il s'agissait de victimes civiles ou militaires. «Il y a des blessés qui sont atteints de brûlures» a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et «des incendies que nous tentons de maîtriser», a pour sa part indiqué Talal Barazi, le gouverneur de Homs. Les premières évaluations du bombardement montre qu'il a «gravement endommagé ou détruit des avions» et des infrastructures de la base, «diminuant la capacité du gouvernement syrien à mener des frappes».

Les missiles Tomahawk visaient notamment «des hangars aériens renforcés», des stockages de pétrole, de munitions, des défenses anti-aériennes, des radars. Mais la piste elle-même n'a pas été visée, a déclaré le capitaine Davis, contrairement aux indications fournies dans un premier temps par un responsable américain.

Le général H.R McMaster, le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, a affirmé de son côté que les Américains avaient évité de frapper un endroit «où nous pensons qu'il y a du gaz sarin stocké». «Nous ne voulions pas créer un danger pour des civils ou pour quiconque», a-t-il dit.

Les Russes prévenus

Le capitaine Davis a affirmé que «toutes les précautions avaient été prises pour exécuter la frappe avec un minimum de risques» pour le personnel présent sur la base et notamment les Russes qui s'y trouvaient. La frappe «n'était pas faite pour viser des gens», a-t-il dit.

Selon lui, les Russes ont été prévenus à l'avance de la frappe via la ligne de communication spéciale mise en place par les militaires américains et russes depuis l'automne 2015 pour éviter tout incident aérien entre leurs avions respectifs dans le ciel syrien. Il y a eu de «multiples conversations» avec les Russes jeudi via la ligne spéciale, a-t-il dit.

Le porte-parole a indiqué que les militaires américains connaissaient «l'endroit précis» de la base utilisé par les militaires russes, a-t-il précisé. La télévision syrienne de son côté a évoqué «des pertes» dans le personnel syrien de la base.

Une «réponse proportionnée»

Le porte-parole américain a laissé entendre que la frappe n'avait pas vocation à être répétée. «Il s'agissait d'une réponse proportionnée» à l'attaque de Khan Cheikhoun, destinée à «dissuader le régime d'utiliser des armes chimiques à nouveau». «Ce sera le choix du régime s'il y en a d'autres (bombardements), cela se décidera sur la base de leur comportement à venir», a-t-il dit.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités