Une perspective tragique. Le bilan de l'incendie qui a dévasté dans la nuit de mardi à mercredi la Grenfell Tower, une tour de 120 logements sociaux à Londres, pourrait être bien plus lourd que les 17 victimes officiellement comptablisées à ce jour.
Dans son édition de vendredi, le quotiden The Sun évoque un bilan définitif possible de 65 morts. Pour parvenir à ce chiffre glaçant, le journal a recensé les noms de 65 personnes habitant dans la Grenfell Tower et qui sont portées disparues ou dont on peut craindre qu'elles soient décédées. Il révèle que des familles entières n'ont toujours pas donné signe de vie.
«J'espère que cela ne sera pas un nombre à trois chiffres»
Jeudi, le chef de la police londonienne Stuart Cundy a indiqué qu'il n'était pas en mesure d'avancer un bilan définitif du drame : «Je ne sais pas. J'espère que cela ne sera pas un nombre à trois chiffres». Les pompiers poursuivent leurs recherches dans les décombres fumants et fragiles de l'édifice. Sur les 17 victimes officiellement recensées, six corps ont été retrouvés en dehors de la tour et ont pu être identifiés, les 11 autres personnes déclarées décédées se trouvant encore à l'intérieur.
«Il y a un risque que nous ne parvenions pas à identifier toutes les victimes», a prévenu Stuart Cundy. «Le processus va être très long», a-t-il dit, évoquant «des semaines» voire «des mois».
Une association de soutien à la Syrie a annoncé que l'une de ces victimes était Mohammed Alhajali, un réfugié syrien de 23 ans qui vivait au 14e étage et étudiait l'ingénierie civile à la West London University. Son frère aîné, qui était avec lui, a survécu et est actuellement hospitalisé.