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Des intelligences artificielles modifiées pour avoir critiqué le régime chinois

Tencent a confirmé avoir supprimé les deux chatbots.[GREG BAKER / AFP]

Les autorités chinoises semblent ne vouloir laisser aucune place aux voix dissidentes et s'attaquent même aux chatbots.

BabyQ et XiaoBing, deux programmes développés pour dialoguer avec les internautes, ont été bannis de la plateforme de messagerie chinoise QQ. Leur crime ? Ils ont tenu des propos défavorables au régime chinois, rapporte Yahoo.

Quand les utilisateurs demandaient à BabyQ s'il aimait le Parti communiste chinois, le chatbot aurait tout simplement répondu «non». Alors qu'un internaute écrit «Vive le PC chinois», le robot assène : «Tu penses qu'un système politique aussi corrompu et nul peut survivre longtemps ?», rapporte un utilisateur, capture d'écran à l'appui.

«Et si nous changions de sujet ?»

La «faille» a depuis été corrigée puisque les journalistes de l'agence de presse Reuters ont testé fin juillet BabyQ directement sur la plateforme du développeur et sa réponse a été très différente. «Et si nous changions de sujet ?», a-t-il répondu quand ils lui ont demandé s'il aimait le Parti communiste. Il passait également à autre chose lorsque des questions politiques étaient abordées.

XiaoBing, le second chatbot développé par Microsoft, aurait, quant à lui, dit aux internautes que son rêve «était d'aller aux États-Unis».

L'entreprise à l'origine de la messagerie QQ, Tencent, a confirmé avoir supprimé les deux chatbots, rapporte Le Monde. Le quotidien rappelle que le cas des deux robots n'est pas isolé. Ces intelligences artificielles évoluent selon leurs échanges avec les internautes, qui n'hésitent souvent pas à les manipuler. Sur Twitter, le chatbot Tay, développé par Microsoft, avait été poussé à tenir des propos racistes, misogynes et homophobes. La firme américaine avait été contrainte de suspendre son compte.

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