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Le Parlement européen pour la disparition du glyphosate d'ici 5 ans

Des activistes manifestent le 19 juillet 2017 devant les locaux de la Commission européenne à Bruxelles, pour réclamer une interdiction du glyphosate    [THIERRY CHARLIER / AFP/Archives] Des activistes manifestent le 19 juillet 2017 devant les locaux de la Commission européenne à Bruxelles, pour réclamer une interdiction du glyphosate [THIERRY CHARLIER / AFP/Archives]

Le Parlement européen s'est prononcé mardi en faveur d'une élimination progressive du glyphosate dans l'UE d'ici à la fin 2022, à la veille d'un vote à Bruxelles sur le renouvellement de l'autorisation de cet herbicide controversé.

La résolution, votée à 355 voix pour et 204 contre (et 111 abstentions), est un simple avis et n'est pas contraignante, mais elle vise à mettre la pression sur la Commission européenne qui propose aux Etats membres de renouveler la licence du glyphosate. Elle fait aussi écho à la voix de 1,3 million de citoyens qui ont signé une pétition adressée à la Commission pour demander l'interdiction de la substance.

Dans la foulée, la Commission européenne a revu à la baisse mardi sa proposition de renouvellement de la licence du glyphosate dans l'UE, et proposera une durée entre cinq et sept ans pour sa prochaine autorisation, a annoncé le porte-parole de l'institution.

Le comité chargé du dossier, composé d'experts de chaque Etat membre, se réunit mercredi à Bruxelles, et le représentant de la Commission a pour mandat «de chercher à atteindre un renouvellement entre 5 et 7 ans», a indiqué le porte-parole, Margaritis Schinas, lors d'une conférence de presse à Strasbourg.

Les eurodéputés déplorent que le projet de la Commission «ne permet pas de garantir un niveau élevé de protection de la santé humaine et animale et de l'environnement», et «n'applique pas le principe de précaution». Ils n'ont toutefois pas tout à fait suivi l'avis de sa commission Environnement et Santé du Parlement qui s'était exprimée pour un délai encore plus réduit, de trois ans, pour se débarrasser progressivement du glyphosate.

La résolution est motivée notamment par la controverse scientifique qui agite le débat sur le glyphosate, et s'appuie sur l'étude du Centre international de recherche sur le cancer, un organe de l'OMS, qui l'a classé «cancérogène probable» en 2015, contrairement aux agences européennes, l'Efsa (sécurité des aliments) et l'Echa (produits chimiques).

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