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Rachel McAdams et Selma Blair accusent James Toback de harcèlement sexuel

Rachel McAdams, connue pour sa participation au film «Spotlight» en 2015, raconte avoir été harcelée sexuellement par James Toback.[Brian de Rivera Simon / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Alors que les révélations sur l'affaire Weinstein n'en finissent pas, James Toback, un autre producteur américain est accusé de harcèlement sexuel par plus de trente femmes. Deux actrices livrent leurs témoignages.  

Rachel McAdams et Selma Blair, figurant parmi la liste des plusieurs dizaines de victimes présumées du réalisateur, ont en effet livré leur version des faits au magazine américain Vanity Fair. Il en ressort un mode opératoire assez similaire concernant les deux jeunes femmes. 

Rachel McAdams, connue pour sa participation au film «Spotlight» en 2015 ou à la série «True Detective» diffusée la même année, raconte avoir été approchée par le réalisateur pour un rôle dans le film qu'il a écrit, «Harvard Man» alors qu'elle n'avait que 21 ans. Après avoir passé une audition en bonne et dûe forme, James Toback lui fait savoir qu'il la trouve très talentueuse mais qu'il souhaite la revoir pour travailler le rôle avec elle plus en détails. 

Des armes de manipulateur

Il l'invite alors dans sa chambre d'hôtel un soir. La jeune canadienne, qui débute le lendemain un nouveau job pour la télévision, demande de repousser l'entretien. Mais le scénariste, trop insistant, parvient à la faire venir pour ce qui doit être une audition personnalisée.

Une fois sur place, il l'invite à s'asseoir par terre et commence à discuter avec elle. Après lui avoir dit s'être «masturbé un nombre incommensurable de fois ce jour-là en pensant à (elle)», Jame Toback sort ses armes de manipulateur. «A quel point es-tu courageuse ? Jusqu'où es-tu prête à aller en tant qu'actrice ?», lui lance-t-il. 

Après lui avoir fait reciter quelques répliques du scénario, il lui demande de lui montrer ses parties intimes. L'apprentie actrice refuse et parvient à quitter la pièce.

Même procédé pour Selma Blair

Pour Selma Blair, le déroulé est à peu près le même, à la différence près que les choses iront plus loin dans son cas. L'actrice de «Sex Intentions» rencontre le producteur pour discuter du même film que Rachel Mcadams, «Harvard Man». Ils ont rendez-vous dans le restaurant d'un hôtel mais au bout d'un certain temps, une hôtesse informe la jeune femme que James Tomback ne pourra pas descendre et qu'il l'invite à monter dans sa chambre.

La jeune femme se rend alors à l'étage et commence l'audition informelle. Là aussi, le procédé de manipulation est bien rôdé. «Je te regarde et je peux voir que nous avons une réelle connexion, lui assure-t-il. Tu pourrais être une actrice incroyable, rien qu'avec tes yeux. Mais je peux te dire que tu n'as pas confiance.»

Des menaces pour faire taire

Il lui demande alors si elle a confiance en lui, avant d'ajouter : «Je ne peux pas continuer à travailler avec toi à moins que tu me fasses confiance». Puis il la prie d'enlever ses vêtements. Selma Blair, interloquée, lui demande alors : «Pourquoi mon personnage devrait-il être nu ? C'est une avocate dans un tribunal.» James Toback, sûr de lui, lui affirme qu'il doit voir «comment son corps bouge». La jeune femme hésite et finit par enlever son t-shirt. 

Finalement, alors que Selma Blair tente de partir, le producteur sort son sexe de son pantalon et lui propose un rapport sexuel. L'actrice refuse mais elle laissera quand même, tétanisée, James Toback se masturber contre sa jambe.

L'homme ira jusqu'à menacer sa victime. Il lui parle d'une autre fille qui aurait voulu «parler d'une chose qu'il lui avait faite». «Si elle parle un jour à quelqu'un (...) j'ai des gens qui pourront la faire monter dans une voiture, la kidnapper et la jeter dans la rivière Hudson, avec des blocs de ciment accrochés aux pieds. Tu comprends ce dont je parle, n'est-ce pas ?», l'a-t-il avertie.   

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