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Attaque à Manhattan : le suspect veut un drapeau de Daesh pour sa chambre d'hôpital

Saifullo Saipov réside aux Etats-Unis depuis 2010. [Capture d'écran CNN]

Après la première attaque terroriste vécue par New York depuis le 11-septembre 2001, on en sait plus sur la personnalité et les motivations du principal suspect de l'attaque de Manhattan, Saifullo Saipov.

Alors que la police commençait à l'interroger sur son lit d'hôpital ce mercredi 1er novembre, vingt-quatre heures après les faits, celle-ci a précisé que l'homme de 29 ans, de nationalité ouzbèke et arrivé aux Etats-Unis en 2010,  planifiait l'attaque «depuis plusieurs semaines». Il a par ailleurs demandé à ce qu'un drapeau de Daesh soit accroché dans sa chambre d'hôpital.

La veille, à bord d'une camionnette, il a renversé un groupe de cyclistes faisant huit morts et onze blessés. Avant d'être blessé par les balles des policiers, il a crié «Allah Akhbar» en sortant de son véhicule selon plusieurs témoins.

Lors d'une conférence de presse, le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a affirmé que l'homme «était lié» à Daesh, une thèse que Donald Trump avait déjà évoqué plus tôt. Toujours selon les dires du gouverneur, Saifullo Saipov se serait par ailleurs radicalisé aux Etats-Unis. 

La police a depuis confirmé qu'un message manuscrit en arabe citant Daesh avait été retrouvé sur les lieux. L'homme n'avait en outre fait l'objet d'aucune enquête de la part du FBI, a-t-elle ajouté.

Le terroriste possédait un titre de séjour permanent, la «carte verte». Il travaillait comme chauffeur pour Uber, qui avait vérifié ses antécédents, comme l'a précisé un responsable de cette entreprise au New York Times.

Les autorités américaines citées par ce quotidien ont quant à elles affirmé que l'homme âgé de 29 ans est entré sur le territoire par l'aéroport international JFK de New York et avait déjà «été sur le radar» de la police, sans en dire davantage. 

«Il était heureux et parlait comme si tout allait bien»

Selon le témoignage d'une connaissance du principal suspect, Bekhzod Abdusamatov, qui s'est confié au New York Times, Saifullo Saipov avait quitté la capitale ouzbèke, Tachkent, en 2010. «Mon père me l'a présenté en me disant : "il vient d'arriver aux Etats-Unis, il va vivre avec nous"», raconte le jeune homme âgé de 22 ans.

«Il a passé ses premières années aux Etats-Unis à chercher un travail et à améliorer son anglais, mais c'était un couche-tard», se souvient Bekhzod Abdusamatov.

«C'était une très bonne personne quand je l'ai connu», a-t-il assuré au New York Times. «Il aimait les Etats-Unis. Il semblait très chanceux et à l'époque, il était heureux et parlait comme si tout allait bien. Il n'avait pas l'air d'un terroriste, mais je ne le connaissais pas en son for intérieur», a-t-il conclu dans les colonnes du quotidien. 

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