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Autriche : Sebastian Kurz et l'extrême droite s'installent au pouvoir

Le conservateur Sebastian Kurz (g), futur chancelier, et Heinz-Christian Strache, du FPÖ (extrême droite), futur vice-chancelier, lors d'une conférence de presse, le 16 décembre 2017 à Vienne [ALEX HALADA / AFP] Le conservateur Sebastian Kurz (g), futur chancelier, et Heinz-Christian Strache, du FPÖ (extrême droite), futur vice-chancelier, lors d'une conférence de presse, le 16 décembre 2017 à Vienne [ALEX HALADA / AFP]

Le nouveau gouvernement autrichien formé par la droite et l'extrême droite a prêté serment lundi, contesté à Vienne par quelques milliers de manifestants, mais sans provoquer d'émois chez les partenaires de l'Autriche qui s'est engagée à garder un cap pro-européen.

A 31 ans, le conservateur Sebastian Kurz devient chancelier, et plus jeune dirigeant du monde, huit mois après avoir pris les commandes du parti chrétien-démocrate (ÖVP) qu'il a conduit à la victoire lors des législatives d'octobre.

Le chef de l'Etat, Alexander Van der Bellen, un écologiste libéral, a investi le nouveau gouvernement de treize ministres, avec six postes-clés occupés par la formation d'extrême droite (FPÖ), en fixant des lignes rouges.

Il a appelé la coalition de M. Kurz à "respecter l'histoire autrichienne, (...) ses pages positives comme ses pages sombres", à "respecter les droits des minorités et ceux qui pensent différemment".

Il s'est dit conscient que certains étaient "sceptiques voire hostiles" à la nouvelle majorité. Non loin du palais présidentiel, plusieurs milliers de personnes manifestaient contre la présence du FPÖ au gouvernement, rassemblées derrière des banderoles proclamant "les Nazis dehors" ou "Mort au fascisme".

Le FPÖ, Parti de la liberté d'Autriche, arrivé troisième des élections, décroche trois ministères régaliens -Intérieur, Défense, Affaires étrangères- et un portefeuille de vice-chancelier pour son chef, Heinz-Christian Strache, 48 ans, qui a comparé l'immigration à une "invasion de masse" et qui estime que "l'islam n'a pas sa place en Autriche".

 

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