Dans une vidéo infiltrée, un ingénieur de sécurité de Twitter explique que le réseau social garde tous les messages et tweets supprimés afin de pouvoir les remettre au gouvernement si besoin.
L’enquête secrète provient de l’organisation «Projet Veritas» dédiée à la dénonciation de la corruption et de la fraude dans les institutions publiques et privées, mais aussi connue pour ses vidéos d’infiltration trafiquées.
Neuf actuels et anciens employés de Twitter ont été interrogé par l’organisation. Un des leurs, Clay Haynes, ingénieur de la sécurité du réseau s’est exprimé sur les mesures prises par le géant des réseaux sociaux pour censurer les contenus et avis politiques «qu’ils n’aiment pas».
Dans la vidéo publiée sur Youtube, on voit l'employé qui explique que des conversations privées de Donald Trump et des tweets supprimés ont été transmis par Twitter au ministère de la justice. Projet Veritas ne sait pas si le réseau social a agi ainsi car le contenu était jugé important ou si la justice leur avait exigé.
Lors d’une autre rencontre, Clay Haynes a soutenu que Twitter pouvait divulguer «chaque message, chaque tweet, quel que soit le type de connexion, les photos de profil que vous téléchargez».
Un parti pris politique
Mais ce n’est pas réellement une surprise et ces informations ne devraient pas étonner. En effet, dans la politique de confidentialité de Twitter il est écrit «Quel que soit votre pays de résidence, vous nous autorisez à transférer, à stocker et à utiliser vos informations aux Etats-Unis, en Irlande et dans tout autre pays où Twitter exerce des activités».
Le fondateur de Project Veritas, James O’Keefe, a soutenu que d’après la vidéo, Twitter a un parti pris politique. Clay Haynes a déclaré en parlant de Donald Trump : «Je ne l’aime pas et c’est un être humain horrible». Mais l’ingénieur a soutenu que Twitter ne ferait rien pour empêcher le président américain de s’exprimer sur le réseau social.
«L’individu qui s’exprime dans la vidéo parle à titre personnel et ne représente pas le réseau social», a déclaré le porte-parole de Twitter au journal International Business Times. «Twitter ne répond qu’aux demandes légales et ne partage aucune information d’utilisateurs avec les forces de l’ordre», s’est défendu le réseau social. Avant d’ajouter «Nous déplorons les tactiques trompeuses et sournoises par lesquelles ces images ont été obtenues et sélectionnées pour correspondre à un récit prédéterminé».
Le porte-parole a assuré : «Twitter s’engage à appliquer les règles sans parti pris et à donner la voix à tout le monde sur notre plateforme».
Récemment, Project Veritas a essuyé les critiques, accusé de diffuser des fausses informations au Washington Post sur le candidat républicain au Sénat dans l’Alabama, Roy Moore.