Justin Trudeau veut mettre en place un Parlement virtuel

Fermé depuis le 13 mars, le Parlement Canadien doit reprendre ses travaux le 20 avril. Face à la menace sanitaire du coronavirus, le Premier ministre Justin Trudeau propose de mettre en place un Parlement virtuel.

Ce jeudi, le Premier ministre a averti que le retour à la normale n'interviendrait pas avant 12 à 18 mois dans le pays. Bien que moins touché que son voisin américain, le Canada compte aujourd'hui 20.000 personnes contaminées par le Covid-19. Entre 11.000 et 22.000 personnes pourraient mourir, selon le scénario le plus probable.

Pour faire perdurer la vie démocratique, le Premier ministre propose que le Parlement siège en télétravail d'ici quatre semaines.

UN CONSENSUS PARLEMENTAIRE A TROUVER

Son parti, le Parti libéral canadien, défend l'idée du Parlement virtuel pour «continuer à demander des comptes au gouvernement durant la pandémie». Plusieurs partis ont donné leur accord, tel que le Parti du bloc québécois, qui souhaite que les travaux parlementaires restent accessibles aux médias, et n'aient pas de pouvoir décisionnel. Seul le parti conservateur a exprimé des grandes réticences. Il «souhaite qu’un nombre réduit de députés siègent en personne pour poser des questions au gouvernement».

Le gouvernement canadien consulterait actuellement les responsables politiques pour obtenir un consensus. Ce week-end, un petit groupe de parlementaires votera des mesures d'urgence liées au coronavirus.

Bientôt UN PARLEMENT VIRTUEL en ANGLETERRE ?

A partir du 21 avril, la Chambre des Communes anglaise devrait siéger sous la forme d'un «Parlement virtuel». «Créer un Parlement en ligne, au moyen de conférences en ligne protégées peut permettre de protéger nos traditions démocratiques en respectant la distanciation sociale» défend la députée travailliste Chi Onwurah, fer de lance du projet.

En France, les travaux continuent au Sénat et à l'Assemblée, en «format restreint».