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Un Argentin recherché pour crimes contre l’humanité a été retrouvé à Berlin

L'homme de 73 ans vit tranquillement dans un quartier branché de Berlin. L'homme de 73 ans vit tranquillement dans un quartier branché de Berlin.[THOMAS KIENZLE / AFP]

Un ancien commandant militaire sous la dictature argentine réside depuis sept ans à Berlin, profitant de sa nouvelle citoyenneté allemande pour éviter l’extradition.

Juan Esteban Kyburg, 73 ans, est recherché pour un total de 152 meurtres perpétrés pendant la dernière dictature argentine, entre 1976 et 1983. Un conflit qui avait fait des dizaines de milliers de victimes.

Le quotidien allemand Bild a révélé cette information vendredi, rappelant que le septuagénaire est recherché par Interpol depuis 2011. Mais ce n’est que depuis 2013 que son pays d’origine, l’Argentine, promet 500.000 pesos, l’équivalent de 6.120 euros, à toute personne ayant une information sur la localisation de Juan Esteban Kyburg. Localisation qui est à présent connue.

Les autorités judiciaires argentines demanderaient son extradition depuis 2015, sans succès. Car Kyburg possède maintenant la nationalité allemande, lui évitant d’être jugé en Argentine.

Une victime se déplace d’Argentine pour porter plainte

Mais il est loin d’être en cavale pour autant, puisque d’après Bild, il vivrait dans le quartier de Friedrichshain à Berlin, un coin très branché de la capitale allemande.

De quoi outrer le Centre européen pour les droits constitutionnels et humains, une organisation à but non lucratif, qui lance : «L'Allemagne ne doit pas être un refuge pour les criminels de la dictature militaire argentine.»

Autre réaction, celle de la soeur d’une des 152 victimes de Juan Esteban Kyburg, qui s’était d’ailleurs rendue à Berlin en 2018 pour déposer une plainte pénale contre l’ancien commandant. «En Argentine, il aurait été condamné il y a longtemps […] J'ai l'espoir que la justice allemande va maintenant s'assurer qu'il sera justement puni pour ses crimes», a-t-elle déclaré.

Reste maintenant à connaître la position des autorités allemandes, qui n’ont pour le moment pas réagi.

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