En direct
A suivre

D’anciens républicains seraient en discussion pour créer un parti anti-Trump

Les éléphants républicains s'affaiblissent de jour en jour Les éléphants républicains s'affaiblissent de jour en jour. [CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Certains républicains n'en peuvent plus. Lassés des extravagances de Donald Trump et du soutien presque sans faille apporté par les principaux cadres du parti, des conservateurs envisagent de créer leur propre formation politique.

D'après Reuters, qui révèle l'information ce 11 février, plus d'une centaine d'entre eux ont participé à une conversation à ce sujet sur Zoom la semaine passée. Tous sont des anciens responsables qui reprochent au parti de ne pas s'être opposé à Donald Trump et ses allégations de fraude électorale lors de la dernière présidentielle. L'objectif serait donc de créer un mouvement de centre droit, capable de s'imposer dans le paysage politique américain, historiquement dominé par les démocrates et les républicains. 

Parmi les personnages les plus importants de cette conversation, on retrouvait Evan McMullin. Ancien agent de la CIA et ex-haut placé dans une instance du parti républicain, il avait tenté de se présenter en 2016 pour empêcher la victoire du milliardaire. Plusieurs participants ont également travaillé au sein de l'administration de Donald Trump, comme John Mitnick, ancien conseiller général au département de la Sécurité intérieure. 

À l'heure actuelle, aucune figure puissante du parti républicain n'a encore fait le choix de rejoindre ce mouvement, du moins officiellement. Si de nombreux élus ont critiqué l'ancien président pour son rôle dans l'invasion du Capitole le 6 janvier dernier, peu ont fait le choix de soutenir la procédure en destitution, qui devrait donc se terminer par un acquittement de Donald Trump. 

Les conservateurs déjà perdants en 2022 ? 

Interrogé sur ce potentiel nouveau parti, un porte-parole de l'ancien président a déclaré : «ces perdants ont quitté le parti républicain quand ils ont voté pour Joe Biden». Moins incisive et consciente des divergences d'opinions dans son parti, la présidente des républicains Ronna McDaniel appelait fin janvier à l'unité : «si nous continuons de nous attaquer entre nous (...), nous allons perdre l'objectif de 2022 (les élections de mi-mandat, ndlr)». 

Minoritaires au Sénat et à la chambre des représentants, les républicains pourraient accroitre leur retard parlementaire sur les démocrates. Ces derniers mois, de nombreux scrutins se sont joués à quelques dizaines de milliers de voix comme en Géorgie. Voir des anciens alliés détourner des bulletins promis aux républicains pourrait donc rapidement devenir problématique pour le parti. 

Car les déçus du parti républicain ne se cantonnent pas aux seuls anciens ténors. D'après le New York Times, la formation conservatrice fait face à un véritable exode de ses électeurs. Dans les 25 Etats qui ont des statistiques sur le sujet, le média a décompté 140.000 personnes qui ont quitté le parti républicain. En Pennsylvanie, que Joe Biden a remporté par une marge de 81.660 voix, ce sont 12.000 personnes qui ont claqué la porte.

D'après le décompte, l'invasion du Capitole a joué un rôle déterminant dans ces départs, puisqu'ils se sont considérablement accentués après le 6 janvier. Donald Trump étant toujours vu comme le chef de file du parti, le chantier pour conserver les indécis se complexifie donc de jour en jour.

À voir aussi

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités