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Les unions gays bientôt légalisées en Serbie

Dans les Balkans occidentaux, seuls la Croatie et le Monténégro possèdent des lois similaires. Dans les Balkans occidentaux, seuls la Croatie et le Monténégro possèdent des lois similaires.[ANDREJ ISAKOVIC / AFP]

Un grand pas pour les droits des homosexuels en Serbie. Les unions de personnes de même sexe seront bientôt légalisées dans ce pays des Balkans où l'homophobie est encore prégnante.

La loi devrait être adoptée par les députés serbes au printemps, après avoir été annoncée par le gouvernement en fin d'année dernière. Elle doit également apporter aux couples gays des avancées en matière d'héritage, d'assurance santé ou d'achats immobiliers, mais pas le droit d'adoption. Dans les Balkans occidentaux, seuls la Croatie et le Monténégro possèdent des lois similaires. Dans le monde, seule une trentaine de pays autorisent aujourd'hui le mariage entre personnes de même sexe.

«On est loin de l'égalité mais c'est un pas en avant», a déclaré à l'AFP le militant Vladan Djukanovic. En Serbie, bien que la Première ministre, Ana Brnabic, soit ouvertement gay, la communauté LGBT vit en effet souvent dans la peur, comme dans beaucoup de sociétés patriarcales des Balkans.

Se tenir la main en public est impensable pour la plupart des couples du même sexe. Dans une enquête publiée en 2020 par les ONG de défense des droits IDEAS et GLIC, près de 60 % des personnes LGBT disaient avoir subi des violences physiques ou émotionnelles sur les douze derniers mois.

D'autres avancées réclamées

Preuve que l'homosexualité reste encore taboue dans le pays, une loi a été promulguée en 2019 interdisant l'insémination artificielle pour les couples ayant une «histoire récente de relations homosexuelles».

Bien qu'avoir une dirigeante gay soit un beau symbole, des militants lui reprochent de ne pas en faire assez pour leurs droits. Après que sa compagne avait donné naissance à un petit garçon en 2019, l'association de défense des droits des lesbiennes Labris avait relevé que «la Serbie (restait) un pays où la Première ministre, malgré les félicitations reçues, ne peut toujours pas être reconnue comme la parente de son fils, ne peut pas l'inscrire à la maternelle, l'emmener en vacances à l'étranger, ni lui rendre visite à l'hôpital en tant que membre de sa famille».

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