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Attaque du Capitole : Steve Bannon, l’ancien conseiller de Donald Trump, pourrait finir en prison

Steve Bannon risque une peine de prison Steve Bannon risque une peine de prison. [STEPHANIE KEITH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Le Congrès veut des comptes. Ce 19 octobre, l'ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, a été la cible d'un vote à la Chambre des représentants des Etats-Unis. Le comité chargé de l'enquête autour de l'assaut du Capitole le 6 janvier dernier s'est ainsi prononcé en faveur de poursuites contre lui.

Les membres ont voté à l'unanimité pour cette mesure. Une décision qui est intervenue peu après que Steve Bannon refuse de fournir des documents demandés par le comité, et même d'apparaître comme témoin pour une déposition. «C'est dommage que M. Bannon nous place dans cette position. Mais nous n'accepterons pas un "non"», a déclaré Bennie Thompson, président de la commission d'enquête. 

Par ce vote, les membres demandent donc au département de la Justice américaine d'intervenir pour poursuivre Steve Bannon. Si la procédure va à son terme, et que l'ancien conseiller reste sur sa ligne de conduite, il pourrait se voir infliger une amende, voire une peine de prison. 

La commission d'enquête cherche notamment à savoir s'il était lié avec des groupes d'extrême droite responsables de l'assaut du 6 janvier, comme les Proud Boys ou les Oath Keepers. A la veille de cette décision du Congrès, l'avocat de Steve Bannon assurait qu'il ne flancherait pas tant qu'un accord avec Donald Trump ne serait pas trouvé quant à son témoignage ou la livraison de documents. 

Une course contre la montre

L'ancien président américain combat en effet les efforts des parlementaires depuis son départ de la Maison Blanche. Le 18 octobre, il a attaqué en justice le Congrès et les archives nationales pour bloquer la divulgation de dossiers et de communications liés à l'assaut du Capitole. Il met notamment en avant le «privilège de l'exécutif», qui permettrait selon lui de se prémunir des convocations et de donner des documents. Les règles sur le sujet sont relativement floues, et la situation pourrait donc se transformer en lente bataille judiciaire. 

Pour les démocrates, le temps est donc compté. Car si un jugement sur cette question n'est pas donné avant les élections de mi-mandat de 2022, le risque est grand. Comme l'explique le New York Times, en cas de défaite du camp présidentiel, et de majorité républicaine à la Chambre, il est plus que probable que les poursuites soient alors abandonnées. Depuis la Floride, Donald Trump continue donc d'imposer son rythme sur la capitale américaine. 

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