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Mahmoud Abbas compare la politique israélienne envers les Palestiniens au génocide juif par l'Allemagne nazie

Le président palestinien Mahmoud Abbas a utilisé le mot «holocauste» en arabe lors d'une conférence de presse avec Olaf Scholz ce mardi pour évoquer le conflit israélo-palestinien.[JENS SCHLUETER / AFP]

Lors d’une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz, mardi 16 août, le président palestinien Mahmoud Abbas a utilisé le terme «holocauste» pour comparer la politique israélienne menée en Palestine. Une analogie rapidement condamnée en Allemagne, en Israël mais aussi en France.

«De 1947 à aujourd’hui, Israël a commis 50 massacres, 50 holocaustes». La phrase choc, proclamée par Mahmoud Abbas ce mardi en Allemagne, visait à comparer le régime israélien à l’Allemagne nazie en associant le sort des juifs de l’époque à celui des Palestiniens.  

«De 1947 à aujourd'hui, Israël a commis 50 massacres dans 50 villes palestiniennes (...) 50 massacres, 50 holocaustes et encore aujourd'hui il y a chaque jour des morts dus à l'armée israélienne (…) Notre demande est la suivante : nous voulons la paix, nous voulons la sécurité, nous voulons la stabilité (...) il faut développer une confiance entre nous», a affirmé mardi le président palestinien, en utilisant le mot «holocauste» en arabe, lors d'une conférence de presse avec Olaf Scholz.

Ces propos ont été tenus par le dirigeant de 87 ans, de passage en Allemagne pour assurer son suivi médical, après une question posée, lors de la conférence de presse, sur l’attentat des Jeux Olympiques de Munich en 1972. Organisée par un commando palestinien, l’expédition punitive avait coûté la vie à 11 Israéliens.

Une vague d’indignation à travers le monde

Cette sortie médiatique a vivement fait réagir à travers le monde. En Allemagne d’abord, avec le quotidien Bild qui titrait mercredi sur son site internet «Abbas relativise l'Holocauste... et Scholz se tait».

Le chancelier allemand a ensuite clarifié sa position sur les réseaux sociaux. «Je suis profondément indigné par les déclarations indicibles du président palestinien Mahmoud Abbas. Pour nous, Allemands en particulier, toute relativisation de l'Holocauste est intolérable et inacceptable. Je condamne toute tentative de nier les crimes de l'Holocauste», a expliqué Olaf Scholz sur Twitter mercredi.

En France, le député de la 8circonscription des Français de l’étranger Meyer Habib a demandé à la ville de Paris de retirer à Mahmoud Abbas l’une de ses distinctions. «La Ville de Paris doit retirer sa plus haute distinction, la médaille vermeille, au négationniste récidiviste Mahmoud Abbas ! Anne Hidalgo, stop à l’hémiplégie intellectuelle de la gauche contre le révisionnisme palestinien de la Shoah !», a affirmé l’élu sur Twitter.

La président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Yonathan Arfi a également vivement remis en cause les propos tenus par Mahmoud Abbas. «La France doit condamner avec fermeté les propos abjects de Mahmoud Abbas accusant Israël de "50 Holocaustes". En voulant nazifier Israël, il souille la mémoire des victimes de la Shoah et méprise le travail de Mémoire réalisé en Europe. C'est un révisionnisme haineux à dénoncer», a indiqué ce dernier sur Twitter.

Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a critiqué la comparaison faite par le président palestinien sur Twitter. «Mahmoud Abbas qui accuse Israël d'avoir commis 50 holocaustes alors qu'il est sur le sol allemand n'est pas seulement une disgrâce morale mais un mensonge monstrueux (...) L'Histoire ne lui pardonnera jamais», a assuré Yaïr Lapid.

Une position également défendue par le ministre israélien de la Défense Benny Grantz sur Twitter. «Les propos de Mahmoud Abbas sont méprisables et faux. Sa déclaration est une tentative de déformer et de réécrire l'histoire», a affirmé Benny Grantz.

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