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Burkina Faso : l'ambassade de France attaquée par des manifestants après le coup d'état

[AFPTV teams, Idrissa OUEDRAOGO / AFP]

Des grenades de gaz lacrymogène ont été tirées ce dimanche 2 octobre de l'intérieur de l'ambassade de France à Ouagadougou (Burkina Faso) pour disperser des manifestants soutenant le putschiste autoproclamé Ibrahim Traoré.

Le Burkina Faso sous tension. Ce samedi 1er octobre, au lendemain de l'annonce par des militaires du deuxième coup d'Etat en neuf mois dans le pays, des manifestants se sont rassemblés devant l'ambassade de France, mettant le feu aux barrières de protection et jetant des pierres à l'intérieur du bâtiment.

Les putschistes accusent le chef de la junte burkinabé Paul-Henri Sandaogo Damiba d'être lié à la France.

Un incendie s'est donc déclaré devant l'ambassade de France à Ouagadougou et un autre devant l'Institut français à Bobo-Dioulasso, selon des témoins dans cette ville de l'ouest du pays. D'autres manifestants ont également été vus arracher des barbelés pour tenter d'escalader le mur d'enceinte du bâtiment diplomatique.

«des manifestants manipulés par une campagne de désinformation»

A Paris, le Quai d'Orsay avait condamné «les violences contre notre ambassade avec la plus grande fermeté», ajoutant que «la sécurité de (ses) compatriotes» était sa «priorité».

Ces attaques «sont le fait de manifestants hostiles, manipulés par une campagne de désinformation à notre encontre», a déclaré sa porte-parole Anne-Claire Legendre, en «appelant les parties prenantes à assurer la sécurité» des bâtiments diplomatiques.

Dimanche, des manifestants se sont également rassemblés près du siège de la télévision nationale du Burkina Faso autour duquel le dispositif de blindés en place depuis vendredi, a été allégé, avec trois véhicules, au lieu d'une vingtaine.

Depuis l'annonce vendredi soir par des militaires enmmenés par le capitaine Ibrahim Traoré de la destitution du chef de la junte militaire du Burkina, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba - lui même arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en janvier -, la tension persiste à Ouagadougou. 

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