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Un an de guerre en Ukraine : «Je ne pouvais pas rester dans une ville où on entendait les bombes tous les jours», témoigne une réfugiée ukrainienne

Il y aurait aujourd’hui entre 107.000 et 108.000 ressortissants ukrainiens présents sur le territoire français. [Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP]

Depuis le lancement l’an dernier de l’offensive russe contre l’Ukraine, de nombreux Ukrainiens ont dû quitter leur pays pour rejoindre des Etats membres de l’Union européenne. C'est le cas d'Alina, réfugiée en France, qui s'est confiée à CNEWS.

Une date bien sombre. Ce vendredi 24 février 2023 marque le premier anniversaire de l’invasion russe en Ukraine. Il y a un an, peu avant 6h du matin heure française, Vladimir Poutine annonçait le début de son «opération militaire spéciale» visant à «démilitariser» et «dénazifier» Kiev.

Boucha, Kharkiv ou encore Irpin… Touchées par les bombardements, les villes ukrainiennes se sont vidées de leurs habitants, et certaines ne sont actuellement que l’ombre d’elles-mêmes.

Face à l'intensification des bombardements, les Ukrainiens ont cherché à retrouver la paix dans les différents pays européens. Alina L., une jeune Ukrainienne originaire de Kharkiv, a quitté sa ville en mars 2022 pour Paris.

«J'ai peur pour mes amis»

«Quand cela a commencé, on ne s’attendait pas à un tel drame et à une telle horreur. Tous les Ukrainiens souhaitent que cette guerre s’achève le plus rapidement possible. Même si je suis une personne qui s’adapte facilement, je ne pouvais pas rester dans une ville où on entendait le son des bombes tous les jours. C’est pour cela que j’ai préféré quitter l’Ukraine», raconte-t-elle à CNEWS.

Après un court séjour à Chypre, la jeune femme et sa mère avaient décidé de rejoindre l’Europe de l’Ouest. Elles avaient donc pris la direction de Francfort, où elles sont restées chez des Ukrainiens, avant de changer de destination et de finalement opter pour la France comme terre d’accueil.

«La situation à Kharkiv était dangereuse et très compliquée. Nous voulions rejoindre l’Europe. Nous nous sommes d’abord rendues à Francfort où il y avait beaucoup d’Ukrainiens, mais c’était très difficile, notamment au niveau des documents. Nous sommes restées trois jours à Francfort. Il faisait froid et nous sommes tombées malades», se souvient-elle. «Nous avons ensuite rencontré une personne venant de France, qui nous a dit qu’elle pouvait nous aider pendant un certain moment. Nous avons alors décidé de rejoindre Paris car c’était très proche.»

Ne maîtrisant pas le français, Alina reconnaît toutefois avoir des difficultés à s’intégrer dans la société française. «C'est un petit peu compliqué. Lorsque j’ai besoin de renseignements, je ne sais pas vers qui me tourner. Quand j’envoie des mails aux préfectures ou autres, je peux attendre des mois pour recevoir une réponse. C’est compliqué de savoir comment cela fonctionne. J’essaye d’apprendre le français pour avoir beaucoup plus d’opportunités ici», confie la jeune femme.

Malgré son départ d’Ukraine, Alina, qui habite aujourd’hui dans un logement étudiant à la Cité universitaire, à Paris, garde contact avec ses proches habitant toujours à Kharkiv. «C’est une situation horrible. Malgré mon départ d’Ukraine, mes amis y sont restés et j’ai peur pour eux. Chaque jour est beaucoup plus dangereux que celui qui le précède. Franchement, même si je ne prends pas des nouvelles tous les jours, je reste toujours en contact avec eux. Mes amis entendent les bombes qui s’abattent sur la ville de Kharkiv», assure-t-elle.

Aujourd’hui, et après des mois de recherches, la jeune ukrainienne a fini par trouver un travail dans un bar parisien et un stage dans une entreprise.

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